En vingt ans, le "terrorisme d'État" a laissé la place à d'autres formes de terrorisme, et d'autres formes de terroristes. Les loups et les fous solitaires se multiplient, qui ne dépendent de personne et agissent, comme ces derniers jours, quand ils le décident. "La menace provient de groupes hybrides et opportunistes capables de transformations rapides", prévient Alain Bauer, l'un des meilleurs spécialistes de criminologie français, qui livre pour Le Point.fr une analyse passionnante des évolutions du terrorisme moderne. Et des meilleurs moyens de le combattre."Longtemps le terrorisme fut une affaire d'État, de superpuissances. Il était nécessaire d'obtenir soutien, aide, assistance, camps d'entraînement, armes, explosifs, financements, passeports et autres moyens de survie de Washington ou de Moscou pour pouvoir opérer. Les grands empires disposaient ainsi d'un dispositif "pousse bouton" permettant de lancer ou d'interrompre une campagne de terreur en fonction de leurs besoins, de leurs agacements ou de leurs changements d'alliances. Depuis 1979 et la chute du Shah d'Iran et 1989 avec celle de l'URSS, l'apparition d'un terrorisme d'une nature différente des précédents a changé la donne. Au-delà même de ce qu'on croyait devoir appeler al-Qaida (et qui n'a jamais porté ce nom, mais celui de "Front international islamique contre les juifs et les croisés", moins vendeur mais plus clair), on a pu constater l'émancipation d'acteurs devenus plus ou moins...
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer