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"Agissez, il s'agit de la survie de notre pays", demandent des militaires d'active dans une nouvelle tribune
information fournie par Boursorama avec Media Services 10/05/2021 à 13:07

Des militaires d'active ont publié dimanche dans Valeurs actuelles une nouvelle tribune, ouverte aux signatures.

Des militaires patrouillent en Lorraine. ( AFP / SEBASTIEN BOZON )

Des militaires patrouillent en Lorraine. ( AFP / SEBASTIEN BOZON )

Les militaires d'active prennent la parole. Après un texte controversé signé par des militaires à la retraite s'insurgeant contre le "délitement" de la France, Valeurs Actuelles a publié dimanche soir une nouvelle tribune de militaires "pour la survie de notre pays". Lancée cette fois par des militaires d'active et ouverte aux signatures, la tribune avait été signée par "100.000" personnes lundi 10 mai un peu avant midi, a indiqué l'hebdomadaire sur Twitter.

" Agissez, Mesdames et Messieurs . Il ne s'agit pas, cette fois, d'émotion sur commande, de formules toutes faites ou de médiatisation. Il ne s'agit pas de prolonger vos mandats ou d'en conquérir d'autres. Il s'agit de la survie de notre pays , de votre pays", écrivent les auteurs dans ce texte adressé au Président de la République, aux ministres, aux parlementaires et aux officiers généraux. Les auteurs disent être "entrés récemment dans la carrière" et précisent qu'ils ne peuvent pas "réglementairement" s'exprimer "à visage découvert". "Nous sommes de ce que les journaux ont nommé 'la génération du feu'. Hommes et femmes, militaires en activité, de toutes les armées et de tous les grades, de toutes les sensibilités, nous aimons notre pays. Ce sont nos seuls titres de gloire. Et si nous ne pouvons pas, réglementairement, nous exprimer à visage découvert, il nous est tout aussi impossible de nous taire", écrivent-ils pour se présenter.

"Afghanistan, Mali, Centrafrique ou ailleurs, un certain nombre d’entre nous ont connu le feu ennemi. Certains y ont laissé des camarades. Ils ont offert leur peau pour détruire l'islamisme auquel vous faites des concessions sur notre sol ", disent les auteurs. "Presque tous, nous avons connu l'opération Sentinelle. Nous y avons vu de nos yeux les banlieues abandonnées, les accommodements avec la délinquance . Nous avons subi les tentatives d'instrumentalisation de plusieurs communautés religieuses , pour qui la France ne signifie rien - rien qu'un objet de sarcasmes, de mépris voire de haine".

Ces déclarations, assez proches de l'argumentaire développé par le parti Rassemblement national de Marine Le Pen, ont été accueillies froidement au sein de l'état-major des armées, qui tient à se démarquer de ces propos . "Un rappel ferme sera fait par le commandement sur le respect du devoir de réserve" car "l'apolitisme fait notre crédibilité et la cohésion est ce qui fait notre force", a déclaré à l' AFP un haut gradé de l'état-major. "On peut avoir des convictions personnelles mais les armées sont apolitiques et d'une fidélité absolue au Président élu, elles sont subordonnées au chef des armées. Si on a des états d'âme, il faut quitter l'armée en conscience".

Valeurs Actuelles avait publié le 21 avril une tribune choc dans laquelle "une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d'un millier d'autres militaires", appelaient le président Emmanuel Macron à défendre le patriotisme, et se disaient "disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation". Ce texte a déclenché une vive controverse dans la classe politique, certain y dénonçant un quasi-appel à l'insurrection quand d'autres saluaient un sursaut salutaire. Le Premier ministre Jean Castex a dénoncé une initiative "contraire à tous nos principes républicains" et accusé le Rassemblement national, qui avait appelé les signataires à soutenir son action, de "récupération politique". La ministre des Armées a réclamé que des sanctions soient prises contre les signataires, qu'ils soient d'active ou à la retraite.

Saisi par des parlementaires de la France insoumise, le procureur de Paris Rémy Heitz a rejeté la demande d'engager des poursuites visant les auteurs et diffuseurs de la tribune car "aucune infraction pénale" n'y figure.

63 commentaires

  • 10 mai 17:37

    solidarité Police Armée


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