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Afghans rapatriés placés sous surveillance : "la sécurité des Français primera toujours", assure Gabriel Attal
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/08/2021 à 10:22

L'arrivée sur le territoire français de cinq réfugiés afghans, l'un présumé proche des talibans par les autorités françaises et les quatre autres personnes étant proches du premier, a fait polémique au sein de la classe politique française.

Des exfiltrés de Kaboul s'apprêtent à monter dans un avion militaire français en direction de Paris, le 23 août 2021. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Des exfiltrés de Kaboul s'apprêtent à monter dans un avion militaire français en direction de Paris, le 23 août 2021. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Un Afghan rapatrié en France, qui avait été mis sous surveillance, a été placé en garde à vue, a annoncé mardi 24 août le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. L'homme fait partie de l'entourage "d'un Afghan qui a aidé à l'évacuation de Français, de personnes qui ont travaillé pour la France lors de l'évacuation de l'ambassade, à un moment qui était incroyablement tendu, (et) qui a probablement sauvé des vies", a précisé Gabriel Attal sur BFMTV . Ce dernier, principal profil surveillé, "aurait eu un lien avec des talibans, à un moment donné, qui reste à définir", a ajouté Gabriel Attal, rappelant que "des investigations étaient en cours".

Sur franceinfo , le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a précisé que l'homme en garde à vue avait "quitté l'endroit où on lui avait demandé de rester" mais n'en était sorti que "quelques minutes". Le locataire de la place Beauvau a par ailleurs assuré qu'il n'y avait "pas eu de faille" dans la surveillance des Afghans rapatriés en France.

L'arrivée sur le territoire français de ces cinq réfugiés afghans fait polémique au sein de la classe politique. "Le gouvernement doit expliquer aux Français ce qui empêcherait d'expulser en urgence absolue ces individus", a réagi sur Twitter Xavier Bertrand, candidat de droite à la présidentielle. "Le droit doit s'adapter aux besoins de notre sécurité. Pas l'inverse", a-t-il ajouté. "Le 'devoir' d'accueil de la France passe en second plan quand la sécurité des Français est menacée. Cet impératif tombe sous le sens sauf pour... le gouvernement !", a de son côté soulevé la présidente du RN Marine Le Pen.

Réagissant à ces propos, Gabriel Attal a assuré que " ce qui primera toujours, c'est la sécurité des Français ", tout en soulignant que les personnes évacuées et accueillies en France "sont des personnes qui ont protégé la sécurité des Français qui étaient en Afghanistan". "La France prendra toute sa part dans l’accueil des réfugiés afghans", a ajouté Gabriel Attal, "c'est notre honneur et c'est aussi notre devoir vis-à-vis de personnes qui nous ont protégés, ont protégé nos ressortissants et ont travaillé pour la France localement et qui, à ce titre, sont potentiellement menacés de mort pour ça".

"Pas de faille" dans l'arrivée de ces Afghans sur le sol français

Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a affirmé sur franceinfo qu'"il n'y a pas eu de faille" dans la surveillance des Afghans rapatriés en France. "Plus de 1.000 Afghans et une centaine de Français en quelques heures ont été pris de Kaboul, amenés à Abou Dhabi, et d'Abou Dhabi, à Paris. Tous ceux qui, dans la confusion, n'ont pas pu être criblés, comme on dit, par les services de sécurité, l'ont été sur la base militaire française. Parmi ces 1.000 Afghans, il y en a eu effectivement un qui était manifestement en lien avec les talibans, mais qui a beaucoup aidé l'armée française, les Français et vos collègues journalistes", a-t-il souligné.

Il avait plus tôt expliqué à l' AFP que "devant les difficultés extrêmement fortes de pouvoir faire des enquête de sécurité sur les personnes devant être rapatriées", les autorités françaises "avaient accepté d'embarquer cette personne et sa famille", l'homme "risquant des représailles importantes suite à son aide sur place". A l'arrivé du vol à Abu Dhabi, la Direction générale de la surveillance intérieure (DGSI) "a fait le travail qu'elle n'avait pas pu faire à Kaboul" en menant des entretiens de sécurité, a également expliqué Gérald Darmanin à l' AFP . "Nous connaissons toutes les personnes qui sont arrivées sur notre sol, ramenées par l'armée française", a-t-il assuré sur franceinfo .

À leur arrivée en France après avoir été rapatriés de Kaboul, cinq Afghans se sont vus notifier ce week-end une Micas, mesure prévue dans le cadre des lois antiterroristes, et sont sous surveillance de la Direction générale de la surveillance intérieure (DGSI). Parmi eux donc, l'homme qui a "très largement aidé à l'évacuation de l'ambassade de France", comme l'avait expliqué M. Darmanin lundi à l'AFP. Né en 1995, il a admis son appartenance au mouvement taliban et reconnu avoir porté des armes en tant que responsable d'un barrage taliban à Kaboul, selon l'arrêté pris par le ministre. Les quatre autres, dont celui placé en garde à vue lundi, sont en lien avec cet homme.

"Je n'ai pas eu d'autres remontées de la DGSI" quant à d'autres ressortissants pouvant être concernés par de telles mesures, a indiqué le ministre. "Cependant, nous sommes extrêmement attentifs", a-t-il ajouté.

6 commentaires

  • 24 août 11:02

    L'avenir semble sombre pour notre beau pays.


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