Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Afghanistan : la Chine veut des "relations amicales" avec les talibans et "respecte le droit du peuple à décider de son propre destin"
information fournie par Boursorama avec Media Services 16/08/2021 à 14:20

L'ambassade de Chine à Kaboul "continue de fonctionner normalement".

Des talibans dans les rues de Kaboul, le 16 août 2021.  ( AFP / WAKIL KOHSAR )

Des talibans dans les rues de Kaboul, le 16 août 2021. ( AFP / WAKIL KOHSAR )

La Chine, qui partage 76 km de frontière avec l'Afghanistan, a indiqué lundi 16 août qu'elle souhaitait des "relations amicales" avec les talibans, au lendemain de la prise de Kaboul par les insurgés . Pékin "respecte le droit du peuple afghan à décider de son propre destin et de son avenir", a affirmé devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying. "Les talibans ont indiqué à plusieurs reprises leur espoir de développer de bonnes relations avec la Chine", a relevé Hua Chunying.

La Chine, qui a rapatrié début juillet 210 de ses ressortissants d'Afghanistan, a appelé les nouvelles autorités à assurer la sécurité de ceux restés sur place. L'ambassade de Chine à Kaboul "continue de fonctionner normalement", a précisé la porte-parole. Pékin a jugé ces dernières semaines "irresponsable" le retrait américain d'Afghanistan, craignant par-dessus tout une guerre civile à outrance chez son voisin.

Discussions avec les talibans dès septembre 2019

Face au risque de chaos afghan, le pouvoir chinois a entamé dès septembre 2019 des discussions avec les talibans, dont une délégation avait été reçue à l'époque en Chine. La dernière rencontre officielle dans le pays remonte à fin juillet. Le n°2 des talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar, s'était notamment entretenu avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi. Un mois plus tôt, Wang Yi avait proposé d'accueillir un dialogue inter-afghan. La Chine n'a jusqu'à présent pas officiellement reconnu les talibans comme nouveau pouvoir légitime à Kaboul.

Les analystes estiment que l'instabilité en Afghanistan constitue pour la Chine une menace pour la sécurité de sa région frontalière du Xinjiang (nord-ouest). Cet immense territoire a longtemps été frappé par des attentats attribués à des séparatistes ou des islamistes de l'ethnie musulmane ouïghoure et Pékin y impose depuis quelques années une surveillance policière draconienne. Selon des études d'instituts américain et australien, au moins un million de Ouïghours y auraient été placés dans des camps de rééducation anti-islamiste.

La Chine a par ailleurs rallié en 2016 l'Afghanistan, qui dispose d'abondantes ressources minérales, à son grand projet d'infrastructures des "Nouvelles routes de la soie". Mais faute de sécurité, les investissements chinois restent modestes : 4,4 millions de dollars en 2020, selon le ministère chinois du Commerce.

15 commentaires

  • 18 août 00:16

    La chine "respecte le droit du peuple à décider de son propre destin". Ce sont les thibétains qui vont être contents!


Signaler le commentaire

Fermer