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Aciérie ex-Ilva: la tutelle de l'Etat est prête mais les négociations continuent
information fournie par Boursorama avec AFP 08/02/2024 à 11:18

Adolfo Urso à Berlin le 26 juin 2023. ( AFP / TOBIAS SCHWARZ )

Adolfo Urso à Berlin le 26 juin 2023. ( AFP / TOBIAS SCHWARZ )

Les instruments de mise sous tutelle de l'Etat de l'aciérie italienne en difficulté ex-Ilva sont prêts mais les négociations avec ArcelorMittal, principal actionnaire, continuent, a indiqué jeudi le ministre italien des Entreprises.

Lourdement endettée et au bord de l'asphyxie financière, l'aciérie de Tarente (sud) n'arrive plus à rémunérer une grande partie de ses fournisseurs, ni à régler ses factures de gaz et d'électricité.

ArcelorMittal se refusant à injecter de l'argent frais dans le site qui emploie des milliers de personnes, le gouvernement de Giorgia Meloni a engagé un bras de fer administratif avec le groupe et lancé une procédure de placement de l'usine sous contrôle de l'Etat.

Cette procédure est désormais prête à être mise en oeuvre, selon le ministre Adolfo Urso. Cependant il faut encore attendre l'issue "des consultations entre les actionnaires", ArcelorMittal (62% du capital) et l'Etat (38%) qui se poursuivent, a-t-il dit jeudi à l'issue d'une réunion de la commission industrielle du Sénat.

Ces négociations "pourraient conduire à une solution qui, quelle qu'elle soit, doit garantir la relance de la production, l'emploi et la reconversion écologique de ce site sidérurgique que nous jugeons stratégique", a-t-il souligné.

ArcelorMittal a formé un recours auprès du Tribunal de Milan pour empêcher la mise sous tutelle du site, mais a été débouté.

Sous ce régime dit de "l'administration extraordinaire", le gouvernement nomme des commissaires chargés de gérer l'entreprise et préparer un plan de sauvetage en attendant l'arrivée d'un nouvel investisseur.

M. Urso a souligné qu'il fallait aussi "sécuriser les créances" car les entreprises de la chaîne d'approvisionnement craignent que la mise sous tutelle de l'ex-Ilva la mette à l'abri de ses créanciers.

Les dirigeants de ces sociétés ont gardé un mauvais souvenir du dernier placement de l'aciérie sous ce régime en 2015 qui les avait laissés, selon eux, avec 150 millions d'euros de factures impayées.

La dette totale d'Acciaierie d'Italia s'est élevée fin novembre à 3,1 milliards d'euros, selon un document d'ArcelorMittal transmis à la justice italienne.

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