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Absence de candidat, manque de compétences, neuf PME sur 10 peinent à recruter
information fournie par Boursorama avec Media Services 19/07/2022 à 11:09

Les difficultés s'expliquent par plusieurs raisons conjoncturelles dans un marché marqué par la crise sanitaire.

L'assurance-chômage va faire l'objet d'une grosse réforme pour s'adapter aux lacunes structurelles du marché du travail français. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

L'assurance-chômage va faire l'objet d'une grosse réforme pour s'adapter aux lacunes structurelles du marché du travail français. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

Plus d'une très petite entreprise ou PME sur deux cherche à recruter mais 94% d'entre elles ont des difficultés à trouver le "bon profil", selon un sondage publié mardi 19 juillet par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).

La première cause évoquée par les dirigeants interrogés est l'absence de candidat pour 74% d'entre eux, devant le manque de compétences (47%) .

Les résultats de cette enquête corroborent d'autres études de la Banque de France sur l'ensemble des entreprises, qui montrent que les difficultés de recrutement ont atteint en juin un niveau inédit depuis un peu plus d'un an que l'institution mesure ce phénomène.

Ces difficultés s'expliquent par des raisons conjoncturelles - la forte reprise économique après la récession de 2020 et le changement de secteur d'activité de nombre de salariés avec la crise du Covid-19 - mais aussi par des lacunes structurelles du marché du travail français, comme le manque de qualification particulièrement recherchée (informatique, etc.).

"Cette problématique est d'autant plus aiguë qu'un dirigeant sur quatre est confronté à un turn-over important" de ses effectifs, souligne la CPME.

Nouvelle relation au travail

Selon le sondage de l'organisation professionnelle, les raisons de ce "turn-over" sont le souhait des salariés de se consacrer à autre chose qu'à leur vie professionnelle (53%) , de changer de secteur (51%).

Près d'un tiers (33%) évoquent aussi le souhait des salariés d'aller travailler chez un concurrent plus offrant, note la CPME.

"Quand bien même vous pouvez proposer un CDI, que vous êtes prêt à discuter des conditions de travail, certains Français ont un autre projet qu'un projet professionnel, comme si la relation au travail était différente de ce qu’elle était auparavant", a commenté mardi sur France Inter le président de la CPME François Asselin, qui y voit un phénomène "complètement nouveau".

Dans ce contexte, couplé à une inflation inédite depuis 40 ans, 65% des dirigeants ont décidé d'augmenter les salaires cette année et 40% l'ont fait pour tous leurs salariés.

Celles qui ne l'ont pas fait invoquent dans 78% des cas le manque de capacité financière de l'entreprise.

Par ailleurs, 68% des dirigeants de TPE et PME affirment avoir versé "récemment" des primes à leurs salariés (individuelles ou collectives comme la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat).

La question de l'assurance-chômage

Face aux difficultés de recrutement, François Asselin juge le système français d'assurance-chômage "perfectible". Il "n'est pas assez efficace", a-t-il déploré mardi, cinq jours après l'annonce par le président Emmanuel Macron du lancement "dès cet été" d'une nouvelle réforme de l'assurance-chômage.

"Le meilleur système assurantiel en terme de chômage, c’est celui qui indemnise correctement celui qui a un accident de parcours professionnel mais qui en même temps le raccroche au marché de l’emploi ", estime M. Asselin.

Le sondage de la CPME a été réalisé sur la base de 2.362 réponses de dirigeants de TPE et PME à un questionnaire en ligne réalisé entre le 16 juin et le 12 juillet.

5 commentaires

  • 19 juillet 12:20

    dans l'artisanat plus simple de toucher les prestations sociales et de travailler au noir après ...


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