Négociations commerciales : pourquoi Coca-Cola réclame une hausse de 7% de ses tarifs
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/11/2023 à 09:44

Malgré un chiffre d'affaires en hausse, le groupe de Coca-Cola réclame une hausse de prix de 7% de ses produits. Dans les colonnes du Parisien , le patron de Coca-Cola France avance l'inflation, le prix du sucre, celui du plastique ou encore les salaires pour justifier une telle demande.

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / JUSTIN SULLIVAN )

Les amateurs de Coca-Cola vont-ils devoir mettre la main à la poche ? Alors que les négociations commerciales entre industriels et distributeurs viennent de commencer, le PDG de Coca-Cola Europacific Partners (CCEP) France, François Gay-Bellile, annonce lundi 13 novembre dans les colonnes du Parisien qu' il réclame une hausse de ses tarifs de 7%.

Le groupe qui distribue les produits de la marque, comme Coca-Cola, Fanta ou encore Sprite, assure pourtant que le groupe se porte bien, avec un chiffre d'affaires à +12,5 % à fin octobre. Comment expliquer alors une telle demande, alors même que le ministre de l'Économie Bruno Le Maire martèle que "nous sommes en train de sortir de la crise inflationniste" ?

"Parce qu’il y a encore pas mal d’inflation ! , rétorque François Gay-Bellile. Certes, les emballages (plastique et aluminium notamment), qui avaient atteint des sommets, ont légèrement baissé. Mais le sucre est toujours en forte hausse, comme les salaires, que nous avons réévalués de 5 % en 2023. Et puis, nous utilisons par exemple de plus en plus de PET (type de plastique) recyclé, dont le surcoût avoisine 40 % comparé à du PET vierge."

"Seuils psychologiques"

"Attention, cela ne veut pas dire que nos produits augmenteront d'autant, p uisque nous allons négocier ce chiffre avec la grande distribution. Ensuite, chaque distributeur sera libre de faire plus ou moins de marge sur tel ou tel produit, avant de fixer le prix final", explique-t-il. "À titre de comparaison, l’an dernier, en pleine inflation, nous avions envoyé des demandes tarifaires à plus de 20 % et, au final dans les rayons, la hausse avoisinait 10 %", ajoute-t-il.

L'industriel assure par ailleurs que les hausses de prix n'impacteront pas tous les produits. Pour respecter "certains seuils psychologiques", la bouteille de 1,75 litre, actuellement à 1,97 euro, "doit rester sous la barre des 2 euros" . Il se pourrait en revanche, que le pack des 6 canettes augmente. Si on "passe de 3,70 euros à 3,95 euros, cela ne changera pas grand-chose pour le consommateur, car le prix reste inférieur à ce qu’il est dans d’autres pays", estime François Gay-Bellile.

Verdict le 31 janvier, date à laquelle les supermarchés et industriels doivent conclure leurs négociations commerciales.