Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

SYNTHESE Chine-Budget de relance face au ralentissement de la croissance
information fournie par Reuters 05/03/2019 à 09:30

    * L'objectif de croissance ramené à 6,0-6,5% 
    * Déficit budgétaire en hausse à 2,8% du PIB contre 2,6% en
2018
    * Baisses d'impôts, hausse des dépenses publiques et prêts
aux PME
    * Les administrations locales pourront emprunter davantage

    par Kevin Yao et Tom Daly
    PEKIN, 5 mars (Reuters) - La Chine a annoncé mardi des
réductions d'impôts, une hausse des dépenses d'infrastructure et
des mesures pour encourager les prêts aux petites et moyennes
entreprises afin de relancer une économie qui croît à son rythme
le plus faible depuis près de 30 ans.
    Le gouvernement vise une croissance de 6,0 à 6,5% en 2019,
moins que celle de 6,6% enregistrée en 2018, a déclaré le
Premier ministre Li Keqiang à l'ouverture de la session annuelle
du Parlement chinois.
    Plusieurs sources avaient confié à Reuters en janvier que le
gouvernement pensait définir un objectif de croissance de 6% à
6,5% pour 2019, à comparer à l'objectif d'environ 6,5% qui avait
été retenu pour 2018.  .
    Devant les 3.000 délégués de l'Assemblée nationale populaire
(ANP), Li Keqiang a averti sur les défis auxquels est confrontée
la deuxième puissance économique mondiale et il a promis de la
maintenir sur des bases solides grâce à une série de mesures de
relance.
    "La Chine est confrontée à une environnement plus compliqué
cette année", a-t-il déclaré. "Il y aura plus de risques et plus
de défis, prévisibles ou imprévisibles, et nous devons être
pleinement préparés à une bataille difficile."
    Dans ce contexte, la politique budgétaire deviendra "plus
énergique" avec près de 2.000 milliards de yuans (264 milliards
d'euros) de baisses d'impôts, de taxes et de charges pour les
entreprises, a-t-il annoncé.
    Ces réductions fiscales sont plus importantes que celles de
1.300 milliards de yuans délivrées en 2018 et elles visent en
particulier à soutenir les secteurs manufacturier, des
transports et de la construction.
    Le produit intérieur brut (PIB) chinois a progressé l'an
dernier à son rythme le plus faible depuis 1990 en raison de la
guerre commerciale avec les Etats-Unis mais aussi des mesures
prises pour limiter les risques financiers, qui ont eu pour
effet d'augmenter le coût du crédit pour les
entreprises. 
    La politique de limitation de la pollution et des industries
à faible valeur ajoutée a parallèlement freiné le vaste secteur
manufacturier chinois.
    Selon les économistes, définir une fourchette cible plutôt
qu'un chiffre précis laisse plus de leviers au pouvoir pour
ajuster sa politique en fonction des circonstances. Mais
augmenter le soutien budgétaire montre aussi que le
ralentissement de la croissance continue de préoccuper les
autorités.
    "Si vous n'êtes pas malade, vous ne prenez pas plusieurs
médicaments en même temps", dit Iris Pang, économiste pour la
Chine chez ING Wholesale Banking. "Cela veut dire que les vents
de face sont toujours là."
    
    OBJECTIF 11 MILLIONS D'EMPLOIS URBAINS
    Le gouvernement va parallèlement surveiller la situation de
l'emploi dans les entreprises exportatrices fortement exposées
au marché américain et ramener de 16% à 13% la taxe sur la
valeur ajoutée (TVA) dans le secteur manufacturier. Dans les
secteurs des transports et de la construction, la TVA passera de
10 à 9%.
    La Chine entend créer plus de 11 millions d'emplois urbains
cette année et contenir le taux de chômage des villes à 4,5%, en
ligne avec les objectifs de 2018. Pour favoriser l'emploi, il a
promis une baisse des charges sociales.
    Pour stimuler l'investissement en infrastructures, le quota
d'émissions d'obligations des administrations locales est porté
à 2.150 milliards de yuans (283 milliards d'euros) contre 1.350
milliards l'an dernier.
    La baisse des recettes fiscales et la hausse des dépenses
publiques font que l'objectif de déficit budgétaire passe à 2,8%
du PIB contre 2,6% l'an dernier.
    Le gouvernement a aussi fixé un objectif d'inflation
d'environ 3% alors que la hausse des prix est actuellement
inférieure à 2%, ce qui lui laisse de la marge pour stimuler la
consommation.
    Depuis un an, la banque centrale chinoise a abaissé à cinq
reprises le niveau de réserves obligatoires des banques afin de
faciliter l'octroi de crédit aux entreprises, notamment les PME
qui contribuent fortement à la croissance et à l'emploi.
    Li a redit mardi que la politique monétaire serait "ni trop
restrictive ni trop lâche" et que le gouvernement s'abstiendrait
d'inonder le pays de liquidités, même s'il a pour objectif
d'accroître de 30% les prêts des grandes banques aux PME.
    S'agissant du commerce international, le gouvernement a
réaffirmé son attachement aux négociations commerciales
sino-américaines et à la sauvegarde de la mondialisation et du
libre-échange.
    Le principal régulateur bancaire chinois Guo Shuqing a de
son côté appelé de ses voeux un accord avec les Etats-Unis sur
l'ouverture du secteur financier chinois, qu'il a jugé
"absolument" à portée.
    Voir aussi :
    BREAKINGVIEWS- Beijing strikes the right balance on stimulus
 
    

 (avec Lusha Zhang, Min Zhang, Stella Qiu, Yawen Chen et Hallie
Gu; Jean Terzian et Véronique Tison pour le service français,
édité par Jean-Stéphane Brosse)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.