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Pétroliers-Washington accuse Téhéran, qui dément
information fournie par Reuters 14/06/2019 à 17:04

 (Actualisé avec Rohani)
    par Lisa Barrington et Lesley Wroughton
    DUBAI/WASHINGTON, 14 juin (Reuters) - Les Etats-Unis
accusent l'Iran d'être responsable de l'attaque de deux
pétroliers dans le golfe d'Oman, près du détroit d'Ormuz,
laissant craindre une nouvelle confrontation entre Washington et
Téhéran qui réfute les accusations américaines.
    L'armée américaine a diffusé jeudi soir une vidéo montrant,
selon elle, une patrouille des Gardiens de la Révolution
islamique (GRI), le corps d'élite de l'armée iranienne, retirant
une mine-ventouse qui n'avait pas explosé de la paroi d'un des
deux tankers attaqués.  
    Il est "alarmant" d'accuser l'Iran d'être responsable de ces
attaques, a déclaré vendredi matin le porte-parole du ministère
iranien des Affaires étrangères.  
    "Nous sommes chargés de maintenir la sécurité dans le
détroit (d'Ormuz) et nous avons secouru l'équipage des tankers
attaqués dans le délai le plus court possible", a dit Abbas
Mousavi, selon des propos rapportés par la radio publique.
    Dans un entretien accordé vendredi à la chaîne Fox News,
Donald Trump impute à l'Iran l'attaque des deux pétroliers. Il
assure en outre que le détroit d'Ormuz, par où transite une
bonne part des exportations de pétrole, ne sera pas fermé.
    Prié de dire ce qu'il comptait faire pour répondre à l'Iran
et éviter d'autres incidents de ce type, il a simplement
répondu: "nous allons voir".
    Il a cependant ajouté qu'il était prêt à discuter avec les
Iraniens quand ceux-ci y seront disposés. "Nous voulons qu'ils
reviennent à la table (des négociations)", a-t-il dit. 
    Le président iranien Hassan Rohani, lors d'un sommet de
l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Bichkek, a
estimé que la situation au Moyen-Orient exigeait un
rapprochement entre Téhéran et Moscou.
    Les initiatives américaines dans la région menacent
gravement sa stabilité, avait-il auparavant déclaré.
    Dès jeudi, par la voix de sa mission diplomatique à l'Onu,
l'Iran a rejeté "catégoriquement l'accusation infondée des
Etats-Unis et la condamne avec la plus grande fermeté".
    Pour le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko
Maas, la vidéo américaine ne permet pas de tirer des conclusions
quant à la responsabilité de l'attaque.
    "La vidéo n'est pas suffisante. Nous pouvons bien sûr
comprendre ce qu'on nous montre mais, pour tirer des
conclusions, ce n'est selon moi pas suffisant", a-t-il déclaré.
    Le propriétaire japonais du Kokuta Courageous a relayé
vendredi le témoignage de l'équipage du bateau, selon lequel des
"objets volants" ont percuté le navire.  
    Après l'avoir évacué jeudi, l'équipage a regagné le navire
vendredi pour le conduire au port émirati de Khor Fakkan,
escorté par la marine américaine, a-t-on précisé.
    L'incendie qui s'est déclaré sur le Front Altair a quant à
lui été éteint dans la nuit et le bateau reste stable, a annoncé
vendredi son propriétaire norvégien, Frontline  FRO.OL .
    
    "DEGRÉ DE COMPLEXITÉ"
    Un cinquième de la demande mondiale de pétrole transite par
le détroit d'Ormuz, où quatre navires de commerce ont été visés
le 12 mai par des "actes de sabotage" que les Etats-Unis ont
déjà imputés à l'Iran.
    "Les Etats-Unis considèrent que la République islamique
d'Iran est responsable des attaques survenues aujourd'hui dans
le golfe d'Oman", a dit le secrétaire d'Etat américain, Mike
Pompeo, à la presse.
    "Cette conclusion s'appuie sur des renseignements, sur les
armes utilisées, sur le savoir-faire nécessaire pour mener à
bien l'opération, sur les attaques iraniennes analogues et
récentes contre la marine marchande et sur le fait qu'aucune
organisation à la solde d'une puissance, dans la région, ne
dispose des ressources et de l'efficacité requises pour passer à
l'acte avec un tel degré de complexité", a-t-il ajouté.
    Comme Heiko Maas, des représentants de services de sécurité
européens et américains, de même que des analystes, ont
toutefois estimé qu'il ne fallait pas tirer de conclusions
prématurées.
    "L'Iran est coutumier de ce genre d'actes", a quant à lui
déclaré le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al Djoubeïr.
    
    
    Les tensions entre l'Iran et les Etats-Unis ainsi que
certains de leurs alliés, comme l'Arabie saoudite, se sont
accrues depuis que le président américain a dénoncé l'an dernier
l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien et rétabli
des sanctions visant à réduire à néant les exportations de brut
de la République islamique.
    Washington a aussi annoncé le mois dernier l'envoi de
troupes supplémentaires au Moyen-Orient en disant craindre des
attaques iraniennes contre ses intérêts ou ceux de ses alliés
dans la région. 
    L'Iran, qui avait aussi démenti être responsable des
attaques du 12 mai, a averti ces derniers mois qu'il pourrait
fermer le détroit d'Ormuz s'il ne peut plus écouler son pétrole
du fait des sanctions américaines.
    Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, a déclaré
que le monde ne pouvait pas se permettre "une confrontation
majeure dans la région du Golfe". A la demande des Etats-Unis,
le Conseil de sécurité s'est réuni à huis clos pour évoquer la
question de la sécurité maritime dans la région.
    En visite à Téhéran, le Premier ministre japonais Shinzo Abe
a remis un message de Donald Trump au guide suprême de la
Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, lequel a dit ne
pas vouloir renouveler "l'amère expérience" de négociations avec
les Etats-Unis.  

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
GRAPHIQUE (en anglais) localisant les deux pétroliers touchés   
https://tmsnrt.rs/2X6nIQF
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (Avec Parisa Hafezi, Maher Chmaytelli, Koustav Samanta et
Jessica Jaganathan à Singapour, Liang-Sa Loh et Yimou Lee à
Taïpei, Terje Solsvik à Oslo, Ghaida Ghantous et Parisa Hafezi à
Dubaï, Michelle Nichols aux Nations unies, Doina Chiacu et Phil
Stewart à Washington; Jean-Philippe Lefief, Nicolas Delame, Eric
Faye, Jean Terzian et Guy Kerivel pour le service français)
 

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