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Manifestation monstre à Alger pour exiger le départ de Bouteflika
information fournie par Reuters 15/03/2019 à 22:02

 (Actualisé avec nombre d'arrestations et de blessés, 3e
paragraphe)
    par Lamine Chikhi et Hamid Ould Ahmed
    ALGER, 15 mars (Reuters) - Des centaines de milliers de
manifestants se sont rassemblés vendredi dans le centre d'Alger
pour exiger le départ du président Abdelaziz Bouteflika et
maintenir la pression sur les autorités qui ont proposé lundi
une feuille de route pour la transition rejetée par
l'opposition.
    Il s'agit de la manifestation la plus imposante dans la
capitale depuis le début de la contestation le mois dernier.
    Vendredi soir, la police a annoncé que 75 manifestants
avaient été interpellés et que 11 policiers avaient été blessés
en marge des manifestations de la journée à Alger.
    Après les prières du vendredi, la foule a envahi les rues et
les places. De nombreux manifestants s'étaient drapés dans les
couleurs nationales.
    La police a bloqué les rues conduisant au siège du
gouvernement et au Parlement.
    D'autres rassemblements ont eu lieu dans d'autres villes du
pays, comme Béjaïa, Oran, Batna et Tizi Ouzou. 
    Après trois semaines de manifestations sans précédent depuis
des décennies, le chef de l'Etat, qui est âgé de 82 ans et a été
victime d'un accident vasculaire cérébral en 2013, a renoncé
lundi à briguer un cinquième mandat mais reste à la tête de
l'exécutif. L'élection présidentielle programmée le 18 avril a
été repoussée sine die.
    Jeudi soir, Hocine Kheldoun, un responsable du Front de
libération nationale (FLN) au pouvoir, a déclaré sur la chaîne
Ennahar que le président Bouteflika faisait "maintenant partie
de l'Histoire".
    Kheldoun, ancien porte-parole du FLN, a ajouté que le parti
devait se tourner vers l'avenir et répondre aux espérances des
manifestants.
    "Fin de partie. Bouteflika n'a pas d'autre choix que de
démissionner maintenant", a par ailleurs commenté un ancien
membre du gouvernement qui a requis l'anonymat.
    Les opposants ont dénoncé une demi-mesure, voire un piège,
après le retrait de Bouteflika de la présidentielle et le report
du scrutin et leur appel à manifester vendredi a été largement
entendu.
    "Ceux qui pensent que nous sommes fatigués ont tort. Nos
protestations ne cesseront pas", a déclaré l'un des manifestants
dans le centre d'Alger, Madjid Benzida, un médecin de 37 ans.
    Des enfants étaient venus manifester avec leurs parents. "Je
veux un avenir meilleur", a dit Mohamed Kemime, 10 ans,
enveloppé dans le drapeau national.
    "Bouteflika et les siens doivent s'en aller aussi vite que
possible", a lancé Yazid Ammari, un étudiant de 23 ans.
    L'un des dirigeants religieux les plus influents du pays,
Mohamed Abdelkader Haider, a lancé un appel aux manifestants
pour qu'ils fassent preuve de patience. "Soyons optimistes,
l'Algérie doit surmonter cette crise", a-t-il dit dans une
mosquée de la ville.
    Le nouveau Premier ministre algérien Noureddine Bedoui a
promis jeudi de former un gouvernement composé notamment
d'experts, où les jeunes et les femmes seront représentés, avant
l'ouverture d'une conférence nationale sur la réforme de la
Constitution.  

 (Avec Aziz El Yaakoubi; Jean-Philippe Lefief, Guy Kerivel et
Eric Faye pour le service français)
 

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