(Actualisé avec déclarations supplémentaires, contexte) WASHINGTON, 31 octobre (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a intensifié mercredi ses critiques contre le Parti communiste chinois, déclarant que la Chine avait pour but d'asseoir sa domination au niveau international et qu'il fallait y répondre. S'exprimant lors d'un dîner de gala du groupe de réflexion conservateur Hudson Institute, à New York, le chef de la diplomatie américaine a déclaré que les Etats-Unis chérissaient leur longue amitié avec le peuple chinois mais qu'il en allait différemment pour le gouvernement communiste à Pékin et son parti "marxiste-léniniste focalisé sur le conflit et la domination internationale". "Ils recherchent et utilisent des méthodes qui ont créé des défis pour les Etats-Unis et pour le monde, et nous tous, collectivement, devons faire face à ces défis (...) de manière frontale", a dit Mike Pompeo, alors que Washington et Pékin espèrent signer sous peu la "phase 1" d'un accord destiné à mettre fin à la guerre commerciale qu'ils se livrent depuis plus d'un an. "Désormais il n'est plus réaliste d'ignorer les différences fondamentales entre nos deux systèmes, et l'impact que (...) ces différences ont sur la sécurité nationale des Etats-Unis", a ajouté le secrétaire d'Etat. "Nous réalisons enfin à quel point le Parti communiste est vraiment hostile aux Etats-Unis et à nos valeurs (...) et cela nous est possible grâce au leadership du président Trump." Pompeo a également évoqué le renforcement des capacités militaires de la Chine qui, a-t-il dit, "excèdent largement le niveau nécessaire pour assurer leur autodéfense". La semaine dernière, c'est le vice-président des Etats-Unis qui s'en était pris au bilan de la Chine en matière de droits de l'homme et de pratiques commerciales. Mike Pence avait également dénoncé les méthodes employées par Pékin pour étendre son influence mondiale. En déplacement à Houston en début de semaine, l'ambassadeur de Chine à Washington, Cui Tiankai, a prévenu que les autorités chinoises n'accepteraient aucune critique visant le Parti communiste auquel "le peuple chinois fait profondément confiance et soutient grandement". "Tracer une ligne entre le parti et le peuple est un défi lancé à la nation chinoise tout entière", a-t-il ajouté selon le texte de son discours publié sur le site de son ambassade. (David Brunnstrom, avec Ben Blanchard à Pékin Jean Terzian et Henri-Pierre André pour le service français, édité par Jean-Michel Belot)
Les USA doivent faire face au Parti communiste chinois - Pompeo
information fournie par Reuters 31/10/2019 à 08:15
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