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Les patrons des grandes banques américaines devant le Congrès
information fournie par Reuters 10/04/2019 à 20:31

 (Actualisé avec déclarations pendant l'audition)
    par Imani Moise et Elizabeth Dilts
    WASHINGTON, 10 avril (Reuters) - Les patrons de certaines
des plus grandes banques des Etats-Unis ont été auditionnés
mercredi par des élus du Congrès américain, pour la première
fois depuis la crise financière de 2007-2009, l'occasion pour
eux de défendre leur contribution à l'économie dans un climat
plus apaisé.
    L'atmosphère, les questions et les participants ont beaucoup
changé en 10 ans. De tous ces patrons invités à répondre aux
membres de la commission des services financiers de la Chambre
des représentants, seul le PDG de JPMorgan Chase  JPM.N , Jamie
Dimon, était déjà aux commandes de sa banque avant la crise
financière. Il dirige JPMorgan depuis la fin 2005.
    Alors qu'il y a 10 ans, l'attention des parlementaires se
portait sur la capacité des banques américaines à maintenir le
système financier à flot et à éviter de futurs renflouements par
l'Etat fédéral, les élus démocrates ont notamment insisté cette
fois sur le profil de leurs relations d'affaires, réclamant des
réponses sur leurs éventuels clients russes ou sur le
financement des fabricants d'armes à feu.
    La démocrate Maxine Waters, qui préside cette commission au
sein de laquelle siègent des personnalités comme Alexandria
Ocasio-Cortez, a ainsi demandé d'emblée à trois de ces banquiers
s'ils avaient eu vent d'activités suspectes au sein de leur
établissement en relation avec des comptes russes.
    Mike Corbat de Citigroup  C.N  a refusé de répondre en
invoquant une enquête en cours sur ce sujet. Brian Moynihan de
Bank of America  BAC.N  et James Gorman de Morgan Stanley  MS.N 
ont dit avoir mené des investigations en interne et n'avoir rien
découvert de suspect.
    Les questions ont moins porté sur les risques systémiques
que sur des aspects sociaux, comme la manière dont les banques
contribuent à la lutte contre les inégalités, via par exemple la
modulation de leurs frais, favorisent la promotion des femmes et
des personnes issues de minorités ou distribuent le crédit aux
entreprises susceptibles d'en avoir besoin.
    
    LES LEÇONS DE LA CRISE ONT ÉTÉ TIRÉES, DIT DIMON
    Ces grands banquiers ont tout de même eu quelques occasions
d'aborder les thèmes qu'ils souhaitaient, lorsque les élus
républicains les ont interrogés sur des questions plus
systémiques.
    Dans leurs discours d'introduction, ces patrons ont aussi
fait valoir aux législateurs que Wall Street avait réformé les
pratiques qui ont alimenté la crise.
    "Nous ne perdrons jamais de vue ce que nous avons appris", a
dit Jamie Dimon, en estimant que les mesures prises depuis par
sa banque devraient empêcher une nouvelle crise.
    Depuis 10 ans, les plus grandes banques américaines ont
renforcé leurs fonds propres à hauteur de plus de 800 milliards
de dollars (710 milliards d'euros) au total pour consolider le
système financier. 
    Ces derniers mois, elles ont fait une série d'annonces pour
montrer qu'elles sont au service de leurs clients et de la
société. 
    Bank of America a annoncé mardi qu'elle porterait d'ici 2021
le salaire horaire minimum à 20 dollars, contre 15 dollars
actuellement.
    Le mois dernier, JPMorgan a déclaré qu'elle ne financerait
plus le secteur pénitentiaire privé et qu'elle investirait 350
millions de dollars dans des programmes de formation
professionnelle. 
    Goldman Sachs  GS.N  s'est publiquement fixé des objectifs
en matière de recrutement de femmes et de groupes minoritaires,
une initiative que Citigroup a prise à la fin de l'an dernier.
    Parmi les autres participants à cette audition figuraient
David Solomon de Goldman Sachs, Ronald O'Hanley de State Street
 STT.N  et Charles Scharf de Bank of New York Mellon  BK.N .
    Wells Fargo  WFC.N  n'était pas représentée en raison de la
démission de son directeur général Tim Sloan le mois dernier.

 (Dominique Rodriguez et Bertrand Boucey pour le service
français)
 

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