Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

La crise de juin a " nui à la réputation" de H2O AM, selon Bruno Crastes
information fournie par Newsmanagers 21/11/2019 à 10:15

(NEWSManagers.com) - Venu s' exprimer sur la gestion global macro lors de la conférence annuelle de Morningstar qui se tenait jeudi 14 novembre à Paris, Bruno Crastes, le directeur général de H2O Asset Management, n' a pas échappé aux questions sur la crise traversée par sa société en juin dernier. Il a également répondu aux révélations d' un article du Financial Times publié le matin même.

Le co-fondateur de H2O AM est d' abord revenu sur les raisons d' investir dans des obligations privées, ces positions qui se sont trouvées au cœur de la crise. Pour lui, il s' agissait de trouver du rendement, " en dégradant un peu la liquidité " des fonds, mais tout en la gardant à un niveau stable. Le choix de deux fournisseurs seulement, dont le financier allemand Lars Windhorst, s' explique simplement, pour Bruno Crastes : " notre style est d' être concentré " . Il précise : " nous l' avons fait parce que nous avions 100 % de l' information avec eux et dans la dette privée il faut avoir 100 % de l' information " .

Des véhicules spécialisés pour le crédit privé

" Nous avons fait du crédit privé et nous nous sommes fait attraper dans cette tourmente médiatique, qui nous a d' ailleurs permis de montrer que nous étions très résilients dans le stress et que nos indicateurs de liquidité étaient de bonne qualité " , a-t-il ensuite résumé. " Nous aurions pu gérer plus de sorties que cela " , a-t-il souligné. Pour mémoire, la société de gestion du groupe Natixis a accusé des rachats nets de près de 8 milliards d' euros en quelques jours, dans le sillage de la publication de l' article du FT Alphaville révélant l' existence de positions illiquides dans plusieurs fonds de H2O AM. Au 30 septembre, la société gérait 29,9 milliards d' euros, selon son site Internet.

" Le sujet aujourd' hui est que quelque part cela a nui à notre réputation, cela a nui à notre image, car beaucoup de choses pas toujours justes ont été écrites dans les journaux " , a poursuivi Bruno Crastes, taclant la presse au passage. Pour autant, le directeur général de H2O AM pense que ces investissements avaient et ont encore du sens. " C' est vrai qu' aujourd' hui on se dit qu' il vaudrait mieux que ces obligations pas très liquides avancent jusqu' à leur maturité, pour ne pas les vendre à des prix très bas ; nous allons plutôt mettre cette activité dans des véhicules plus spécialisés, et un peu moins dans des produits comme les Ucits. C' est la réflexion que nous avons aujourd' hui " .

" Toutes les sociétés de gestion ont des breachs"

Même s' il reconnaît avoir eu tort, Bruno Crastes a estimé que " le fait qu' il y a eu cet article a fait que ces actifs sont devenus toxiques " .

Interpelé sur le sujet du manquement aux règles Ucits, relayé ce matin dans le Financial Times, Bruno Crastes a expliqué que le problème venait du fait que la contrepartie avec laquelle ils travaillaient n' avait pas de licence bancaire, contrairement à ce qu' ils pensaient.

" La vraie question pour nous est de savoir s'il y avait quelque chose dans ces positions qui n'était pas honnête ? Ce n' était pas le cas. Nous avons mal interprété le ratio de contrepartie, mais je ne pense pas que ce soit extrêmement sérieux " . D' autant que, pour Bruno Crastes, " toutes les sociétés de gestion ont des breachs, toujours. Les sociétés de gestion qui n' ont jamais de breach, cela n' existe pas " .

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.