ROME, 19 avril (Reuters) - Le moral des industriels italiens s'est dégradé pour le septième mois consécutif en avril et le sentiment des consommateurs a aussi reculé, ont montré des statistiques parues vendredi. L'indice de confiance dans l'industrie calculé par l'Office national de la statistique Istat a reculé à 100,6 ce mois-ci contre 100,8 en mars, son plus faible niveau depuis février 2015. Les huit analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un indice à 100,7. L'indice composite du moral des chefs d'entreprise, qui combine les données dans l'industrie, la distribution, la construction et les services, a reculé à 98,7 en avril contre 99,1 (révisé de 99,2) le mois précédent. L'Istat considère que cet indice est le plus corrélé aux tendances du produit intérieur brut (PIB). L'institut indique que presque toutes les composantes de l'indice composite sur le sentiment économique ont reculé, à l'exception de la construction et des services. La confiance des consommateurs a aussi baissé en avril, à 110,5 contre 111,2 en mars, son troisième repli mensuel d'affilée, alors que la prévision établie par Reuters faisait ressortir un chiffre stable. Toutes les composantes de cet indice ont reculé, a précisé Istat. L'Italie est entrée en récession technique - caractérisée par deux trimestres consécutifs de repli de l'activité économique - au second semestre 2018. Le PIB italien s'est contracté de 0,1% sur les deux derniers trimestres de l'an dernier. La Banque d'Italie a toutefois estimé cette semaine que l'économie s'était probablement redressée au premier trimestre 2019, avec une hausse attendue de la production industrielle sur les trois premiers mois de l'année. Le gouvernement de coalition, qui fait face à des dissensions en amont des élections européennes de mai, a abaissé ce mois-ci sa prévision de croissance pour l'ensemble de l'année à 0,2% contre une précédente estimation de 1,0%. La Ligue menace la survie du gouvernement en protégeant l'une de ses figures, a déclaré vendredi le vice-président du Conseil Luigi di Maio, immédiatement démenti par Matteo Salvini, chef de file du mouvement d'extrême droite, lui aussi vice-président du Conseil. Les tensions au sein coalition au pouvoir à Rome, qui réunit le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue, ont été ravivées depuis qu'Armando Siri, secrétaire d'Etat aux Transports et conseiller économique de Matteo Salvini, a été accusé d'avoir reçu des pots-de-vin en contrepartie de faveurs. (Crispian Balmer, Blandine Hénault pour la version française, édité par Marc Joanny)
Italie-Le moral des industriels et des ménages recule encore
information fournie par Reuters 19/04/2019 à 12:40
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