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GESTION-Les investisseurs souverains délaissent l'Europe-étude
information fournie par Reuters 08/07/2019 à 07:00

    PARIS, 8 juillet (Reuters) - Les investisseurs souverains
délaissent l'Europe au profit de la Chine et se tournent vers
les obligations au détriment des actions après une année 2018
difficile, montre le rapport annuel d'Invesco publié lundi.
    Le millésime 2019 de l'étude, menée auprès de 139
investisseurs souverains individuels et de gestionnaires de
réserves de banques centrales dans le monde représentant 20.300
milliards de dollars (18.000 milliards d'euros), montre que
l'Europe n'est plus considérée comme attractive en raison de son
ralentissement économique mais aussi des risques politiques
(Brexit, Italie).
    Près d'un tiers des investisseurs souverains interrogés ont
réduit leur allocation européenne en 2018 et une baisse
similaire est attendue pour cette année, selon le rapport
d'Invesco.
    Si l'Europe plaît moins, la cote de la Chine monte et s'est
même améliorée davantage que pour toute autre grande région
depuis 2017; les investisseurs souverains désignent massivement
la Chine comme une destination attractive pour les trois
prochaines années, en dépit du bras de fer en cours avec les
Etats-Unis sur le commerce.
    Autre enseignement de l'enquête, les obligations ont
remplacé les actions en tant que plus importante classe d'actifs
pour les investisseurs souverains.
    
    L'OBLIGATAIRE PASSE DEVANT LES ACTIONS
    Cette évolution s'explique par le fait que 89% d'entre eux
prévoient une fin de cycle économique dans les deux prochaines
années mais aussi par les préoccupations liées à la volatilité
et par l'anticipation de rendement négatif des actions, lit-on
dans le rapport d'Invesco. 
    Les allocations obligataires sont passées de 30% en 2018 à
33% en 2019. Dans le même temps, les allocations aux actions ont
reculé de 33% à 30%.
    Le fait que les investisseurs souverains et les banques
centrales se préparent à la fin du cycle économique en cours à
un horizon de deux ans les amène à être plus défensifs et plus
diversifiés dans leurs portefeuilles, explique Alex Millar,
responsable commercial clients institutionnels pour la région
EMEA chez Invesco, cité dans le rapport.
    "Les fonds souverains ont réduit leur exposition aux actions
en faveur des obligations mais ils continuent d'ouvrir la voie
avec des engagements à long terme croissants sur les marchés
privés qui, pour les plus grands d'entre eux, comprennent
désormais des investissements directs en Chine et dans le
secteur technologique", dit-il.
    "Le virage vers la Chine à un moment où les tensions
commerciales ont un impact négatif sur les marchés boursiers
démontre la capacité des investisseurs souverains à regarder
au-delà des escarmouches géopolitiques à court terme et à
capitaliser sur la dynamique des fondamentaux, en l'occurrence
la maturation continue de la deuxième plus grande économie
mondiale", ajoute-t-il. 
    

 (Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)
 

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