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GE veut supprimer plus de 1.000 emplois en France
information fournie par Reuters 28/05/2019 à 16:32

    * "Un coup dur pour Belfort", dit Bruno Le Maire
    * Une diversification vers l'aérien envisagée
    * Pas de fermeture de site industriel en France, selon Bercy

 (Actualisé tout du long avec confirmation de GE, commentaires
de Bruno Le Maire)
    STRASBOURG, 28 mai (Reuters) - L'entreprise américaine
General Electric  GE.N  a confirmé mardi envisager un plan de
suppression d'un millier d'emplois en France, principalement
dans sa branche turbines à gaz implantée dans le Territoire de
Belfort. 
    GE a confirmé dans un courriel transmis à Reuters avoir
présenté mardi aux représentants du personnel des projets de
réorganisation "en vue d'une consultation qui commencera à
partir de la mi-juin et (qui) pourrait conduire à la suppression
d'un maximun de 1.044 (postes) en France".  
    Selon Karim Matoug, délégué central de la CGT, la division
turbine à gaz perdrait 792 emplois sur 1.800 à Belfort et
Bourogne tandis que 252 postes seraient supprimés dans les
services administratifs hérités des activités énergie d'Alstom
rachetées il y a trois ans par General Electric. 
    Le site de Chonas-l'Amballan, en Isère, qui usine des pièces
pour turbines à gaz et emploie 30 salariés serait vendu, a-t-il
également précisé à Reuters.
    Pour le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le
Maire, ces annonces, liées à "l'effondrement des commandes de
turbines à gaz" constituent "un coup dur pour Belfort".
    "Nous sommes prêts à nous battre à vos côtés (...), aux
côtés de tous les élus (...) et évidemment aux côtés des
salariés de GE pour garantir l'avenir industriel du site",
a-t-il déclaré lors de la séance de questions au gouvernement à
l'Assemblée nationale. 
    Pour ce faire, une diversification de l'activité sur les
sites belfortains est envisagée. 
    "Je souhaite que la grande majorité des 50 millions d'euros
du fonds de revitalisation qui a été mis en place puissent
bénéficier à Belfort" pour développer sur le site des activités
industrielles dans l'aéronautique, dans le grand carénage et le
démantèlement des centrales nucléaires, ainsi que dans
l'hydogène, a expliqué Bruno Le Maire. 
    
    12.000 SUPPRESSIONS D'EMPLOIS DANS LE MONDE
    Ce fonds de réindustrialisation a été mis en place en début
d'année avec les pénalités dont GE a dû s'acquitter faute
d'avoir créé 1.000 emplois nets entre le rachat de la branche
énergie d'Alstom en 2015 et la fin 2018.  
    Le groupe américain, qui a bien recruté 3.000 personnes dans
l'intervalle, n'affichait cependant qu'un solde de 25 emplois
nets créés en fin d'année dernière.    
    Les annonces ont été faites aux organisations syndicales
lors d'un comité économique et social qualifié "d'informel", en
amont d'un comité européen prévu à la mi-juin, préalable à
l'ouverture des négociations sur un plan de sauvegarde de
l'emploi.
    "La direction pense pouvoir éviter des licenciements
contraints", a indiqué à Reuters Karim Matoug. 
    Le groupe américain a par ailleurs confirmé qu'il n'y aurait
pas de fermeture de site industriel en France, indique une
source à Bercy. 
    Ce plan, annoncé au lendemain des élections européennes,
était attendu depuis plusieurs mois, le marché de l'énergie et
notamment des turbines à gaz traversant une période difficile à
l'échelle mondiale.
    General Electric avait déjà ouvert des négociations avec les
syndicats, en janvier dernier, en vue d'un accord de rupture
conventionnelle collective concernant 470 postes dans les
divisions Power conversion, Power system et Grid en partie
héritées d'Alstom  ALSO.PA .
    General Electric emploie 16.000 personnes en France dont
9.000 dans la branche énergie.
    En rachetant, en 2015, le pôle énergie d'Alstom pour 9,7
milliards d'euros, le conglomérat américain s'était engagé à
maintenir les emplois en France pendant au moins trois ans. 
    De ce fait, les sites français du groupe ont été jusqu'ici
épargnés par les 12.000 suppressions d'emplois annoncées dans
son pôle énergie en décembre 2017, en raison d'un retournement
du marché mondial.
    Les suppressions de postes annoncées mardi ne concernent pas
la branche énergie d'Alstom reprise en 2015 et "les activités de
turbines à gaz qui sont concernées sont depuis 1999 la propriété
de General Electric", a précisé Bruno Le Maire devant les
députés. 
    

 (Gilbert Reillhac, avec Myriam Rivet à Paris, édité par Yves
Clarisse)
 

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1 commentaire

  • 28 mai 17:51

    Macron a trempé dans les manipulations lors du rachat des turbines d'Alstom.


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