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France-Pour Le Maire, 1.050 emplois en moins chez GE, c’est trop
information fournie par Reuters 03/06/2019 à 20:00

 (Actualisé avec précisions)
    BELFORT, 3 juin (Reuters) - Le ministre de l’Economie, Bruno
Le Maire, a invité lundi General Electric  GE.N  à "revoir sa
copie" s’agissant des 1.044 suppressions d’emplois annoncées il
y a moins d’une semaine, principalement à Belfort et Bourogne
(Territoire de Belfort).
    L’entreprise américaine prévoit 792 suppressions de postes
dans l’activité turbines à gaz et 252 dans les fonctions
support.
    Le ministre a rencontré dans l’usine des membres de la
direction du groupe avant de s’entretenir avec les représentants
de l’intersyndicale CFE-CGC, CGT et Sud.
    "Le plan social, en l’état, ne va pas. Mille-cinquante
emplois supprimés, c’est trop et je pense que GE peut et doit
faire mieux et que c’est un préalable pour que les choses
s’apaisent sur le site", leur a-t-il dit dès l’ouverture. "GE
doit revoir sa copie", a-t-il ajouté.
    "Et puis il y a un deuxième aspect, c’est de savoir quelles
sont les intentions de GE derrière ce plan. Est-ce que c’est un
plan d’adaptation à une conjoncture mondiale qui est plus
difficile (…) ou est-ce qu’il s’agit d’un plan de liquidation
dissimulée ? Je pense qu’il est impératif de clarifier ce
point", a-t-il déclaré à la presse, relayant les inquiétudes des
salariés, à l’issue de la réunion.
    Le ministre, qui avait reconnu, face aux syndicalistes,
avoir avec eux "des divergences sur la situation des turbines à
gaz", a refusé de les suivre dans leur contestation de la
nécessité même du plan social.
    "J’ai dit aux représentants des salariés que je n’étais pas
là pour vendre des illusions", a-t-il répété à la presse en
estimant qu’un ministre ne devait pas "faire des promesses qu’il
ne pouvait pas tenir".
    Bruno Le Maire a annoncé la mise en place d’un comité de
suivi du plan social de General Electric, qu’il présidera, et
évoqué des pistes de diversification de l’activité sur le site,
dont la "plus prometteuse" concernerait l’aéronautique.
    Il s’est engagé à ce que l’Etat apporte un euro pour tout
euro investi par General Electric dans la capitalisation d’une
société qui serait créée à cette fin.
    L’arrivée et le départ de Bruno Le Maire ont été salués par
les sifflets et les huées de plusieurs centaines de salariés,
renforcés par un groupe de "Gilets jaunes", qui s’étaient
rassemblés devant les bâtiments après une assemblée générale
organisée par les syndicats.
    Ceux-ci ont expliqué à Bruno Le Maire pourquoi la décision
du conglomérat américain relevait, selon eux, d’une logique de
délocalisation et de maximisation des profits plutôt que d’une
nécessité économique ou industrielle.
    "Jusqu’ici, le gouvernement n’a fait que relayer la
communication de General Electric", a regretté, devant
l’assemblée générale des salariés, Francis Fontana, représentant
de Sud.
    "Pour désendetter le groupe, on va tailler des croupières
aux salariés et aux métiers que vous êtes", a ajouté Cyril
Caritey, pour la CGT.
    "Supprimer 800 emplois, c’est supprimer le business gaz", a
de son côté affirmé Philippe Petitcolin, élu CFE-CGC et
secrétaire du Comité social et économique.
    General Electric est le premier employeur industriel du
Territoire de Belfort avec 4.400 salariés. 

 (Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse et Caroline Pailliez)
 

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