(Actualisé avec précisions) BELFORT, 3 juin (Reuters) - Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a invité lundi General Electric GE.N à "revoir sa copie" s’agissant des 1.044 suppressions d’emplois annoncées il y a moins d’une semaine, principalement à Belfort et Bourogne (Territoire de Belfort). L’entreprise américaine prévoit 792 suppressions de postes dans l’activité turbines à gaz et 252 dans les fonctions support. Le ministre a rencontré dans l’usine des membres de la direction du groupe avant de s’entretenir avec les représentants de l’intersyndicale CFE-CGC, CGT et Sud. "Le plan social, en l’état, ne va pas. Mille-cinquante emplois supprimés, c’est trop et je pense que GE peut et doit faire mieux et que c’est un préalable pour que les choses s’apaisent sur le site", leur a-t-il dit dès l’ouverture. "GE doit revoir sa copie", a-t-il ajouté. "Et puis il y a un deuxième aspect, c’est de savoir quelles sont les intentions de GE derrière ce plan. Est-ce que c’est un plan d’adaptation à une conjoncture mondiale qui est plus difficile (…) ou est-ce qu’il s’agit d’un plan de liquidation dissimulée ? Je pense qu’il est impératif de clarifier ce point", a-t-il déclaré à la presse, relayant les inquiétudes des salariés, à l’issue de la réunion. Le ministre, qui avait reconnu, face aux syndicalistes, avoir avec eux "des divergences sur la situation des turbines à gaz", a refusé de les suivre dans leur contestation de la nécessité même du plan social. "J’ai dit aux représentants des salariés que je n’étais pas là pour vendre des illusions", a-t-il répété à la presse en estimant qu’un ministre ne devait pas "faire des promesses qu’il ne pouvait pas tenir". Bruno Le Maire a annoncé la mise en place d’un comité de suivi du plan social de General Electric, qu’il présidera, et évoqué des pistes de diversification de l’activité sur le site, dont la "plus prometteuse" concernerait l’aéronautique. Il s’est engagé à ce que l’Etat apporte un euro pour tout euro investi par General Electric dans la capitalisation d’une société qui serait créée à cette fin. L’arrivée et le départ de Bruno Le Maire ont été salués par les sifflets et les huées de plusieurs centaines de salariés, renforcés par un groupe de "Gilets jaunes", qui s’étaient rassemblés devant les bâtiments après une assemblée générale organisée par les syndicats. Ceux-ci ont expliqué à Bruno Le Maire pourquoi la décision du conglomérat américain relevait, selon eux, d’une logique de délocalisation et de maximisation des profits plutôt que d’une nécessité économique ou industrielle. "Jusqu’ici, le gouvernement n’a fait que relayer la communication de General Electric", a regretté, devant l’assemblée générale des salariés, Francis Fontana, représentant de Sud. "Pour désendetter le groupe, on va tailler des croupières aux salariés et aux métiers que vous êtes", a ajouté Cyril Caritey, pour la CGT. "Supprimer 800 emplois, c’est supprimer le business gaz", a de son côté affirmé Philippe Petitcolin, élu CFE-CGC et secrétaire du Comité social et économique. General Electric est le premier employeur industriel du Territoire de Belfort avec 4.400 salariés. (Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse et Caroline Pailliez)
France-Pour Le Maire, 1.050 emplois en moins chez GE, c’est trop
information fournie par Reuters 03/06/2019 à 20:00
165.15 USD | NYSE | +0.61% |
Mes listes
Une erreur est survenue pendant le chargement de la liste
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer