Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Coup d'envoi à la libéralisation des bus en Ile-de-France
information fournie par Reuters 17/04/2019 à 17:03

    par Geert De Clercq
    PARIS, 17 avril (Reuters) - La région Ile-de-France a donné
mercredi le coup d'envoi à la libéralisation de l'un des
principaux systèmes de transport publics d'Europe, en ouvrant à
la concurrence six réseaux de la grande couronne.
    Le conseil d'administration d'Ile-de-France Mobilités (IDFM)
a voté le recours à des délégations de service public pour les
six premiers lots d'une série d'appel d'offres d'une valeur
totale de plus de 12 milliards d'euros.
    La région, qui pèse environ 30% du produit intérieur brut
(PIB) français, ouvrira d'ici 2021 à la concurrence toutes les
lignes de bus de la grande couronne, suivie d'ici 2025 par Paris
et la petite couronne.
    Les six premières lignes - dans le Val d'Oise, la
Seine-et-Marne et les Yvelines - feront l'objet d'un avis
officiel d'appel public à la concurrence en juillet. Six autres
lots, sur un total d'une quarantaine, seront mis en concurrence
au second semestre, et le solde en 2020, pour une attribution
prévue au printemps de l'année prochaine et une mise en service
en 2021.
    Le chiffre d'affaires cumulé de ces lignes représente
environ 900 millions d'euros par an.
    Laurent Probst, directeur général chez IDFM, a déclaré à
Reuters que le chiffre d'affaires total des opérateurs de bus
franciliens se montait à environ 2,5 milliards d'euros. Les
contrats proposés couvrant une période de cinq à sept ans
chacun, la valeur de l'appel d'offres pourrait se situer au
moins à 12,5 milliards d'euros.
    A l'heure actuelle, la plupart des bus d'Ile-de-France sont
exploités par des opérateurs publics ou semi-publics, et leurs
contrats faisaient jusqu'ici l'objet de négociations de gré à
gré. Transdev, détenu majoritairement par la Caisse des dépôts,
affiche une part de marché de 50%, Keolis, détenu
majoritairement par la SNCF, 20%, et la RATP, 10%.
    
    PAS ENCORE D'OPÉRATEURS ÉTRANGERS
    Le reste du marché (20%) est aux mains d'opérateurs privés
comme Lacroix, STIVO, TICE, Albatrans, Savac et Procars. Aucun
d'entre eux n'est étranger, mais certains opérateurs privés ont
des actionnaires étrangers, tout comme Transdev, dont l'allemand
Rethmann possède 34%, et Keolis, détenu à 30% par le fonds de
pension canadien CDPQ.
    "Il y a de la place pour de nouveaux acteurs, et nous
espérons que les opérateurs étrangers prendront part à l'appel
d'offres", a ajouté Laurent Probst.
    Pour le moment, aucun n'a manifesté son intérêt, mais les
britanniques FirstGroup  FGP.L  et Abellio, l'allemand Arriva,
détenu par la Deutsche Bahn, les espagnols Vectalia et Moventia,
et le suisse PostBus, sont régulièrement pressentis.
    Transdev, Keolis et  la RATP sont eux-mêmes d'importants
opérateurs de transports publics hors des frontières françaises.
    Pour Laurent Probst, l'introduction de la concurrence n'est
pas un but en soi, mais un moyen d'améliorer le service et de
réduire les coûts.
    Ile-de-France Mobilités a également approuvé mercredi un
projet d'appel d'offres portant sur plus de 600 nouveaux bus
"propres", qui resteront sa propriété, et pas celle des nouveaux
opérateurs. Quant aux véhicules actuels de ces exploitants, ils 
seront rachetés par IDFM à la fin des contrats.

 (Gilles Guillaume pour le service français, édité par Benoît
Van Overstraeten)
 

Valeurs associées

LSE -0.68%

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.