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Allemagne-La CDU critique l'attitude du SPD avant leurs discussions
information fournie par Reuters 08/12/2019 à 15:57

    par Madeline Chambers
    BERLIN, 8 décembre (Reuters) - Annegret Kramp-Karrenbauer,
présidente de l'Union chrétienne démocrate (CDU) de la
chancelière Angela Merkel, a vivement critiqué dimanche la
volonté du Parti social démocrate (SPD) de tirer vers la gauche
la politique mise en oeuvre par leur coalition, accusant ses
nouveaux dirigeants de penser davantage à eux-mêmes qu'à
l'Allemagne.
    Conservateurs et sociaux-démocrates doivent se prononcer
dans les prochaines semaines sur l'avenir de leur coalition
après l'accession à la tête du SPD d'un tandem issu de l'aile
gauche du parti, Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken. Outre
son changement de direction, le SPD a dans le même temps réclamé
l'ouverture de discussions avec la CDU sur des mesures plus
ambitieuses de lutte contre le réchauffement climatique, sur un
relèvement du salaire minimum et sur des investissements dans
les infrastructures.
    Annegret Kramp-Karrenbauer, proche de la chancelière,
reproche au SPD de ne pas affirmer clairement son attachement à
la coalition au pouvoir, même si elle ne va pas jusqu'à rejeter
directement ses demandes.
    "Tout comme on ne peut pas être un petit peu enceinte, on ne
peut pas être un petit peu au pouvoir", a-t-elle dit au journal
Bild am Sonntag.
    La CDU reste fidèle à l'accord de coalition entre les deux
partenaires, a-t-elle déclaré, et elle en attend de même du SPD.
    "C'est mauvais pour l'Allemagne si chaque décision
importante dépend des sentiments intimes du SPD", a poursuivi
Annegret Kramp-Karrenbauer. "Cette coalition est pour le pays,
et pas une thérapie post-traumatique pour les partis au
pouvoir."
    
    SOURCES DE CONFLIT
    Un éclatement de la coalition au pouvoir depuis un an et
demi à Berlin aboutirait soit à la formation d'un gouvernement
minoritaire soit à de nouvelles élections législatives. Cela
ouvrirait une période d'incertitude pour la première puissance
économique d'Europe alors que CDU et SPD doivent faire face à la
montée en puissance des Verts et du parti d'extrême droite
Alternative für Deutschland (AfD).
    Parmi les sources potentielles de conflit entre la CDU et le
SPD, les nouveaux dirigeants sociaux-démocrates réclament un
programme d'investissements de 450 milliards d'euros sur 10 ans
dans les infrastructures, les écoles et la révolution numérique.
    Si le SPD ne va pas jusqu'à demander au gouvernement de
renoncer à son objectif de budget à l'équilibre sans émission de
dette nouvelle, il souhaite une approche plus souple, ce que
semble exclure Annegret Kramp-Karrenbauer.
    "Il est hors de question d'émettre de la dette nouvelle",
a-t-elle dit à l'édition dominicale du journal Frankfurter
Allgemeine Zeitung.
    "S'il y a trop peu d'investissements, ce n'est pas par
manque d'argent, c'est parce que l'argent qui existe s'écoule
trop lentement."
    Annegret Kramp-Karrenbauer rejette aussi l'idée d'une hausse
du salaire minimum, jugeant que cette question relève d'une
commission indépendante et pas des responsables politiques.
    Sur le climat, la présidente de la CDU n'entend pas rouvrir
le dossier alors que les conservateurs et les sociaux-démocrates
se sont entendus en septembre sur un ensemble complexe de
mesures pour que l'Allemagne respecte ses objectifs de réduction
des émissions de gaz à effet de serre.
    Il peut néanmoins exister des marges de manoeuvre sur ce
thème, d'autant que les Verts bloquent ce texte sur le climat au
Bundesrat, la chambre haute du parlement allemand.

 (version française Bertrand Boucey)
 

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