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L'Amérique s'éloigne de l'Europe (Sycomore AM)
information fournie par Boursorama 17/09/2014 à 16:40

Malgré une divergence entre les économies américaines et européennes, Sycomore AM entrevoit une poursuite de la hausse des marchés actions à moyen terme et une augmentation des fusions-acquisitions.

Malgré une divergence entre les économies américaines et européennes, Sycomore AM entrevoit une poursuite de la hausse des marchés actions à moyen terme et une augmentation des fusions-acquisitions.

Selon Stanislas de Bailliencourt, responsable de l’allocation d’actifs chez Sycomore Asset Management, l’économie mondiale entre dans une phase nouvelle. L’Europe a besoin d’inflation tandis que les émergents deviennent des économies matures et que l’économie américaine redémarre en profondeur. Les problématiques divergent ainsi selon les continents.

Depuis quelques mois se dessinent les nouvelles lignes d’un monde divergent, souligne Stanislas de Bailliencourt. L’Europe et l’Amérique ne vivent plus dans le même contexte économique, aussi bien pour la croissance que pour la politique monétaire.

L’Amérique sur la bonne pente

Du côté américain, les Etats-Unis disposent d’une énergie à bas coût due à l’exploitation du schiste, permettant au pays de se rapprocher de l’autosuffisance énergétique. Finie l’époque où les tensions au Moyen-Orient faisaient grimper en panique les cours du pétrole. Dans la foulée, le continent se réindustrialise peu à peu. Le pays de l’oncle Sam bénéficie également du développement des grandes entreprises technologiques comme Google et Amazon qui créent de nombreux emplois et sont à la tête de l’innovation.

Dans ce contexte, Sycomore envisage une remontée très progressive des taux directeurs américains à partir de la mi-2015 alors que la BCE est dans la logique inverse.

L’Europe en quête d’inflation

Côté européen, le paysage est contrasté. La France est sujette à une activité manufacturière décevante et à une faiblesse des investissements réalisés dans le pays à cause de son manque d’attractivité pour les capitaux étrangers. L’économie du pays est néanmoins soutenue par la consommation des ménages qui reste toujours très solide. L’Allemagne est quant à elle sujette à une pression à la hausse sur les salaires (création récente d’un SMIC), qui pourrait se traduire par une plus forte consommation permettant de dynamiser dans sa foulée l’économie de la zone euro.

Selon Stanislas de Bailliencourt, l’Europe a besoin d’inflation. Le chiffre de 3% serait un bon équilibre s’il pouvait être atteint, ce qui est loin d’être le cas. Outre les avantages dus à la dévaluation de la dette et aux stimuli de la consommation, l’inflation éviterait surtout les problèmes dus au renchérissement du coût du travail. Dans un système où les salaires progressent de 2% par an alors que l’inflation est nulle, les charges salariales deviennent plus lourdes pour les entreprises qui embauchent ou investissent moins en conséquence.

Des émergents en mutation

Dans les pays émergents, on note un ralentissement relatif de la croissance chinoise, qui ne dépasse plus les 7% alors que la moyenne des pays émergents se situe à 4,9%. Toutefois en valeur absolue, le PIB du pays continue de croître à la même vitesse que dans les années d’avant-crise. Surtout, la Chine a désormais un modèle économique plus équilibré et mature qu’auparavant. Les importations rattrapent les exportations car la société chinoise consomme davantage, créant une économie plus stable et moins risquée. Le Brésil déçoit en revanche par l’arrêt total et inattendu de sa croissance. Le pays connaitra des élections en octobre dont les conséquences sur l’économie seront à suivre avec attention.

Perspectives et conseils d’investissements

Sycomore Asset Management a également présenté ses choix d’investissements dans ce nouveau contexte économique.

Avec des taux d’emprunts d’Etats extrêmement faibles, les OAT n’ont plus d’intérêt véritable. Sycomore se tourne ainsi vers l’achat de dette d’entreprise, souvent rémunérée à 3 ou 4% pour les grandes entreprises. Ce taux est ainsi intéressant pour investir avec un risque réduit alors que la monnaie ne se dévalue pas.

Du côté des actions, le marché européen resterait attractif. Certes, les multiples de valorisation sont déjà remontés et expliqueraient à eux seuls 60% de la hausse du marché actions depuis les plus bas atteints en 2009. Toutefois ces multiples restent assez bas et ont encore une bonne marge de progression. Dans cette même idée, les opérations de fusion-acquisition (notamment OPA) devraient se poursuivre et s’accentuer au cours des prochaines années.

Remarque intéressante : Stanislas de Bailliencourt fait remarquer que les cycles haussiers sur les marchés boursiers sont historiquement d’une durée de trois ans après le début du resserrement monétaire des banques centrales. Si la Fed remonte ses taux à partir de 2015 comme le prévoit Sycomore, la fin du cycle à long terme de hausse des marchés pourrait se terminer vers 2018.

Xavier Bargue

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6 commentaires

  • 17 septembre 15:56

    damned, le billet d'avion aller simple pour l'Amérique de plus en plus cher, vu que je n'ai pas de salaire, et que l'état se charge de me rappeler que le coût de la vie explose (faut bien payer tous ses énarques et ministres en formation ! ). Vite, il faut que je parte bosser là-bas, au moins les seniors ont une place dans la vie professionnelle


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