* L'or a plus progressé que le yen ou le franc suisse * http://bit.ly/2oydJ5f * Il reste dans le canal baissier où il évolue depuis 2011 * http://bit.ly/2nDD3Yk * Le franc suisse coiffé par les interventions de la BNS * Un potentiel de baisse après l'élection française * Mais des facteurs d'appréciation à long terme 12 avril (Reuters) - Le regain de tensions autour de la crise syrienne et du programme nucléaire nord-coréen et l'indécision qui caractérise la campagne présidentielle française à moins de deux semaines du premier tour profitent aux traditionnelles valeurs-refuges, or en tête. Des trois actifs traditionnellement considérés comme des valeurs-refuges (l'or, le yen et le franc suisse), le métal jaune est celui qui affiche les meilleures performances depuis le début de l'année. Graphique : http://bit.ly/2oydJ5f Sa progression de l'ordre de 10% sur la période ne lui a toutefois pas permis de sortir du canal baissier dans lequel il évolue depuis 2011, même s'il en a testé à nouveau la borne haute. Graphique : http://bit.ly/2nDD3Yk La quasi-stabilité du taux de change du franc suisse pondéré par les échanges extérieurs depuis le début de l'année résulte de la politique d'endiguement de son appréciation menée par la Banque nationale suisse (BNS) au travers d'interventions sur le marché des changes, qui se traduit par l'augmentation régulière de ses réserves de change. La BNS a toléré la chute du taux de change du l'euro contre le franc suisse jusqu'à 1,0650 franc, un niveau brièvement testé au lendemain du vote britannique en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de la l'Union européenne. La devise suisse s'est depuis dépréciée pour revenir à des niveaux plus proches de 1,07 contre l'euro, probablement à la faveur d'un regain d'interventions sur le marché des changes que reflète le gonflement des dépôts à vue des banques dans les livres de la BNS. Graphique : http://bit.ly/2o4AZDM Le regain d'incertitude sur l'issue du premier tour de la présidentielle française avec le rapprochement dans les intentions de vote des quatre principaux protagonistes, a de nouveau poussé le franc suisse à la hausse. Si le potentiel d'appréciation de la devise helvétique semble coiffé par les interventions de la BNS, sa marge de baisse, une fois dissipé le risque politique français, est illustrée par l'écart croissant depuis l'automne entre le taux de change euro-franc et la performance relative des actions de la zone euro par rapport aux actions suisses. Graphique : http://bit.ly/2oyqht5 Sur la durée, le franc suisse a toutefois plus de chance de s'apprécier que de se déprécier, préviennent Jaco Rouw et Thomas Ippoliti, gérants taux chez NN Investment Partners. La devise helvétique s'est certes renchérie de près de 20% contre l'euro par rapport à ses niveaux d'avant la crise des dettes souveraines au sein de la zone euro. Mais, l'appréciation de son taux de change en termes réels pondéré des échanges extérieurs est beaucoup moins marquée, relèvent-ils en faisant référence à une récente étude de la BNS elle-même sur le sujet. Ils notent aussi que les données sur l'économie suisse traduisent un net redémarrage et ne signalent donc pas une surévaluation significative du franc. Ils soulignent enfin l'ampleur de l'excédent des paiements courant de la Suisse, qui représente environ 10% du PIB. Ils rappellent que sur la période 2000-2009, la montée des excédents courants n'est pas allée de pair avec une hausse des réserves de change de la BNS, ce qui signifie que les excédents courants étaient intégralement recyclés par des sorties de capitaux privés. "Depuis 2010, cependant, c'est l'exact opposé qui se produit: il n'y a plus de sorties nettes de capitaux privés et le surplus des comptes courants est intégralement recyclé par des sorties de capitaux officielles", soit des interventions de la banque centrale, comme l'illustre l'évolution parallèle ces dernières années des réserves de change et des excédents courants cumulés. Graphique : http://bit.ly/2psJbyZ Les réserves de change, qui ne représentaient que 20% du PIB en 2009 dépassent désormais les 100%. La possibilité d'une forte hausse des réserves de change avait été le principal motif d'abandon par la BNS, en janvier 2015, de son cour plancher de 1,20 franc suisse pour un euro instauré un peu plus de quatre ans plus tôt afin d'enrayer l'appréciation de la monnaie, rappellent les gérants de NN IP. "La BNS a clairement dit qu'elle n'est pas prête à tolérer une appréciation de sa devise, qu'elle pense liée à des facteurs extérieurs; elle devrait donc rester vigilante jusqu'à l'élection présidentielle en France", estiment-ils. "Mais sur les trois à 12 prochains mois, le franc suisse devrait s'apprécier avec la reprise de l'économie suisse, le caractère limité de sa surévaluation et un excédent courant solide alors que la BNS n'apprécie guère les fortes augmentations de ses réserves de change." Sources : *Where are the safe havens? Daily currency briefing. Commerzbank. 12 avril 2017 *CHF: trading the SNB put. Liquid Insight. Bank of America Merrill Lynch. 5 avril 2017 *The SNB's fight against Swiss franc appreciation. House View. Global Strategy. NN Investment Partners. 30 mars 2017. *Nouvel indice de cours de change de la BNS. Bulletin trimestriel. Banque nationale suisse. Mars 2017. https://www.snb.ch/fr/mmr/reference/quartbul_2017_1/source/quartbul_2017_1.fr.pdf (Marc Joanny, édité par Marc Angrand)
GRAPHES-L'or retrouve de son lustre sans sortir de son canal baissier
information fournie par Reuters 12/04/2017 à 12:53
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