Ce que les socialistes font, ils le défont. Areva est né, en juin 2001, de la volonté du gouvernement Jospin de créer un champion mondial du nucléaire. Sous la ferme direction d'Anne Lauvergeon, Topco réunit alors les activités du groupe privé Framatome, constructeur de réacteurs, et du groupe public Cogema, qui fabrique le combustible, le recycle à La Hague et se constitue un domaine minier. Peu de temps après, Topco deviendra Areva, un nom soufflé à Anne Lauvergeon par son père et qui fait référence ? on se demande pourquoi ? au monastère royal d'Arevalo en Espagne.
Ainsi naissait le modèle intégré dont Anne Lauvergeon s'est faite l'apôtre, mettant en avant les avantages d'un groupe capable de tout fournir, du sol au plafond. L'uranium naturel extrait de ses mines du Niger, du Kazakhstan ou du Canada est enrichi par ses soins, puis recyclé, et alimente les réacteurs construits et entretenus aussi par ses soins ; au final, le combustible usé est recyclé.
EDF reçoit le cadeau empoisonné
Quinze ans plus tard, le modèle intégré s'est désintégré. Areva, dirigé désormais par un tandem Philippe Varin-Philippe Knoche, a signé un protocole d'accord pour céder Areva NP, l'activité construction et maintenance de réacteurs, celle de l'ex-Framatome. Ne restent plus dans son giron que les activités de l'ex-Cogema, ce qui réduit le chiffre d'affaires du groupe de 3,1 milliards (sur 8,3 au total). Au passage Areva...
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