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Réforme des retraites 2023: les principales mesures
Dernière mise à jour le : 09/02/2024

La réforme des retraites pourrait avoir lieu dès 2022 en cas de réélection d’Emmanuel Macron ( crédit photo : GettyImages )

La réforme des retraites pourrait avoir lieu dès 2022 en cas de réélection d’Emmanuel Macron ( crédit photo : GettyImages )

Le gouvernement a remis sur la table en 2023 la réforme des retraites, projet qui avait été interrompu en raison de la pandémie de Covid-19. L’objectif de cette réforme est de ramener le système à l’équilibre financier d’ici 2030. La loi a été validée en avril 2023, avec une mise en application à partir du 1er septembre de la même année. Quels sont les grands changements opérés par cette réforme ?

Sommaire:

  • Un recul de l’âge de départ à la retraite
  • Une revalorisation de la pension minimale
  • L’allongement de la durée de cotisation
  • La fin de certains régimes spéciaux
  • Le maintien du départ anticipé en cas d’invalidité ou de handicap
  • De nouveaux seuils pour les carrières longues

Un recul de l’âge de départ à la retraite

L’âge légal de départ à la retraite correspond à l’âge à partir duquel un actif peut demander le versement de sa pension de retraite de base sans décote (et ses pensions complémentaires). Celui-ci passe progressivement de 62 à 64 ans . Cette mesure s’applique aussi bien aux salariés qu’aux indépendants et fonctionnaires, et concerne les personnes nées en 1968 et après. Pour les générations précédentes, l’âge légal augmente de trois mois par an, à commencer par les actifs nés au 1er septembre 1961 .

Une revalorisation de la pension minimale

Le montant de la pension de retraite minimale connaît une augmentation de 100 euros par mois. Pour une carrière complète cotisée à taux plein au Smic, la pension est de 1200 euros bruts mensuels.

L’allongement de la durée de cotisation

Les actifs bénéficient toujours de la possibilité de partir en retraite avec un taux plein automatique à 67 ans, même s’ils n’ont pas cotisé durant 172 trimestres. Jusqu’à présent, la loi Touraine de 2014 s’adressait aux générations 1973 et plus. Désormais, le périmètre des 172 trimestres cotisés s’étend aux générations de 1965 et plus .

Par exemple, un assuré né en 1965 pouvait partir à 62 ans avant la réforme (avec une pension à taux plein s’il réunissait 169 trimestres). Désormais, il doit patienter 63 ans et 3 mois et avoir validé 172 trimestres pour prendre sa retraite.

La fin de certains régimes spéciaux

La question de la suppression de ces régimes est un vieux serpent de mer revennant régulièrement dans le débat politique. De nombreux rapports de la Cour des comptes dénoncent leur coût pour les finances publiques. Avant la dernière réforme, il existait dix régimes spéciaux, pour les salariés suivants: SNCF, RATP, industries électriques et gazières (IEG, soit 158 entreprises, comme EDF et Engie), Banque de France, marins, mineurs, danseurs de l’Opéra de Paris, personnel de la Comédie-Française, clercs et employés de notaires, ouvriers de l’État. Outre un départ anticipé à la retraite, ces salariés cotisent moins que les autres actifs et perçoivent, en règle générale, des pensions plus généreuses.

La réforme entraîne la fermeture de cinq régimes spéciaux pour les nouveaux salariés de la RATP, de la Banque de France et des IEG, les clercs de notaire et les nouveaux agents du Conseil économique, social et environnemental (CESE). En alignant ces retraites sur celles du privé, l’État réalisent sur le long terme des économies substantielles.

Le maintien du départ anticipé en cas d’invalidité ou de handicap

Le projet initial de la réforme prévoyait de reporter l’âge de départ à la retraite pour incapacité permanente à 62 ans. Finalement, l’âge de 60 ans a été conservé, si le taux d’incapacité permanente est d’au moins 20%. Un départ anticipé à 62 ans a été créé pour inaptitude ou invalidité. Pour les travailleurs handicapés (taux d’incapacité permanente minimal de 50%), la double condition de trimestres cotisés et validés a été supprimée. Un départ à 55 ans est désormais possible dès que le nombre de trimestres cotisés est atteint.

De nouveaux seuils pour les carrières longues

La réforme des retraites ajoute deux bornes à celles existantes (16 et 20 ans) pour les départs en carrière longue avant 64 ans. Ainsi, les personnes ayant commencé à travailler avant 16, 18, 20 et 21 ans peuvent partir en retraite respectivement à partir de 58, 60, 62 et 63 ans.

La retraite en quelques chiffres

Fin 2021, la France comptait 17 millions de retraités. C’est 100.000 nouveaux retraités par rapport à 2020, selon un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), publié en 2023. On dénombre une trentaine de régimes de retraite différents. À ce jour, pour obtenir une retraite à taux plein, il faut pouvoir justifier de 172 trimestres cotisés, soit 43 annuités travaillées pour les personnes nées après 1965. Le montant brut moyen de la pension de droit direct est de 1531 euros, avec un écart important entre les hommes et les femmes: 1951 euros en moyenne pour les premiers contre 1178 euros pour les secondes. Enfin, si 27% de la population part à la retraite avant 62 ans, 58% des travailleurs le font entre 62 ans et 65 ans, et 15% de Français ouvrent leur droit à la retraite après 65 ans.