
Les pompes funèbres épinglées par l’UFC-que-choisir pour leurs tarifs prohibitifs
Les prix de l'inhumation et de la crémation ont explosé depuis 2014, avec une hausse de 10 à 14 % en seulement cinq ans, selon une étude de l'UFC-Que-Choisir. L'association de consommateurs réclame davantage de transparence de la part des sociétés de pompes funèbres.
Mourir coûte de plus en plus cher. En France, les tarifs moyens de l'inhumation et de la crémation ont bondi respectivement de 14 et 10% depuis 2014, selon une étude* de l'UFC-Que-Choisir relayée par Capital . Dans son magazine du mois de novembre, l'association de consommateurs dénonce la hausse globale des prix, mais aussi de « sérieux écarts de tarifs » entre différentes enseignes pour une prestation identique.
Une hausse des prix rapide et soutenue
Cette étude a été réalisée sur la base de 802 devis. Elle révèle que les prix moyens de l'inhumation ont augmenté de 14% entre 2014 et 2019, passant de 3 350 à 3 815 euros. Dans le même temps, les frais de crémation ont bondi de 10%, passant de 3 609 euros à 3 986 euros en moyenne. Une hausse bien supérieure à l'inflation.
D'autre part, on note d'importants écarts tarifaires selon les régions. Ainsi, les frais d'obsèques s'élèvent en moyenne à 3 483 euros en Nouvelle-Aquitaine contre 4 882 euros en Île-de-France. Pour une même demande, « la proposition la plus économe se monte à 1 269 euros, quand la plus élevée atteint 7 515 euros » , indique l'étude.
Un système tarifaire opaque
Enfin, l'UFC-Que-Choisir pointe le manque de transparence des enseignes funéraires sur les prix pratiqués, qui varient fortement pour une même prestation. Ainsi, d'un magasin à l'autre, le coût des démarches administratives varie entre 59 et 840 euros. De la même manière, le prix de moyen d'un cercueil varie du simple au triple : pour un même modèle, la facture passe de 490 à 1 570 euros selon les enseignes.
D'après cette enquête, 70 % des enseignes de pompes funèbres n'afficheraient pas leurs prix. Elles y sont pourtant contraintes par la loi, rappelle l'UFC-Que-Choisir. Le 30 octobre, l'association a annoncé qu'elle mettait en demeure 470 sociétés de pompes funèbres de se conformer à la réglementation, réclamant au passage la mise en place par les pouvoirs publics de sanctions dissuasives.
*Étude UFC-Que-Choisir menée par 104 associations locales au printemps 2019 dans 664 magasins funéraires en France.
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