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Le top 10 des villes où les logements sont les plus mal isolés
information fournie par Le Figaro 11/12/2023 à 06:00

La quasi-totalité de ces logements énergivores se concentrent sur une seule et même région.

Plus de 640.000. C’est le nombre de logements qui seront interdits de location , à partir du 1er janvier 2025, selon le ministre du Logement Patrice Vergriete. La raison? Ils sont mal isolés et sont donc énergivores. Cela se voit sur le Diagnostic de performance énergétique (DPE). Sur ce document que vous devez réaliser lorsque vous vendez ou mettez en location votre logement, figure une lettre qui renseigne la consommation énergétique de votre bien. S’il s’agit d’un F ou d’un G, votre bien est ce qu’on appelle une passoire thermique et consomme donc trop d’énergie. Un logement classé «G» sera donc interdit à la location en 2025 et les «F», le 1er janvier 2028. Mais ces notes sont aussi une mauvaise nouvelle si vous envisagez de vendre ces biens énergivores. Car vous devrez concéder une baisse de prix qui peut atteindre jusqu’à -11% pour les appartements classés F ou G et -19% pour les maisons «F» ou «G» (par rapport à un bien classé «D), selon les notaires de France .

Et justement, où ces passoires thermiques sont-elles les plus fréquentes? Principalement en Île-de-France, si l’on en croit une étude réalisée par Hello Watt, conseiller en énergie qui a passé au crible les villes de plus de 30.000 habitants (et de plus de 90.000 habitants, voir le deuxième graphique ci-dessous). Neuf des dix premières communes de ce classement se trouvent en région parisienne (voir le graphique ci-dessous) . Logique pour le plus grand parc de logements (près de six millions, selon l’Insee) ! Vincennes (94), Colombes (92) et Paris (75) constituent le podium. Montluçon, dans l’Allier (03), 5e, fait figure d’exception.

Mais pas seulement. « Dans certaines villes comme Paris, la forte proportion de passoires thermiques peut s’expliquer par la part élevée de logements collectifs qui sont plus difficiles à rénover ou par la forte présence de petites surfaces pénalisées par la nouvelle méthode de calcul du DPE (le DPE mesure la consommation d’énergie par m², donc plus le logement est petit, plus la consommation est forte, NDLR) ; dans d’autres villes, rurales, elle peut s’expliquer par la présence de chauffages au fioul, très énergivores, décrypte Sylvain Le Falher, cofondateur de Hello Watt. Mais les passoires peuvent aussi être surreprésentées car les ventes de logements énergivores augmentent, le DPE étant obligatoire lors d’une transaction

Les stations de ski dans le viseur

Ce palmarès est d’autant plus inquiétant que l’Île-de-France est l’une des régions où il est le plus difficile de trouver un artisan agréé , selon une étude d’Heero, spécialiste de la rénovation énergétique. Faire appel à un professionnel certifié par l’État est en effet une condition indispensable pour toucher Ma Prime Rénov’ , cette aide publique versée à tous les propriétaires qui réalisent des travaux de rénovation énergétique.

L’éradication des passoires thermiques est aussi un grave problème à résoudre pour les petites villes. Et notamment du côté des stations de ski . Les chiffres sont impressionnants en Haute-Savoie et Savoie. À La Clusaz (74), 57% des DPE réalisés depuis juillet 2021 (date de la nouvelle méthode de calcul des DPE, NDLR) affichent un F ou un G, 56% à Tignes (73) et 50% aux Gets (74). Pire: à Modane, petite commune d’un peu plus de 3000 habitants en Savoie (73), ce chiffre atteint 70%! De quoi inquiéter les élus. Car les logements de ces stations, très prisés par les adeptes de locations touristiques, pourraient bientôt, eux aussi, être interdits pour ce type de séjours.

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