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Epargne : l'assurance-vie serait-elle devenue un produit réservé aux plus riches ?
information fournie par Boursorama avec Newsgene 20/07/2020 à 12:40

Epargne : l'assurance-vie serait-elle devenue un produit réservé aux plus riches ?

Epargne : l'assurance-vie serait-elle devenue un produit réservé aux plus riches ?

En délaissant les contrats de fonds en euros et leur capital initial garanti au profit des produits en unités de compte, les fournisseurs d'assurance-vie se privent des épargnant aux revenus modestes, d'après une étude du cabinet Facts & Figures. « L'assurance-vie perd sa dimension populaire », estiment les auteurs de cette enquête.

En 2019, moins de la moitié des fonds épargnés en France dans des produits d'assurance-vie l'ont été par des personnes issues de la classe moyenne ou par des foyers moins favorisés. Dans l'édition 2020 de son « Baromètre de l'Epargne-Vie », relayée par Les Echos , le cabinet spécialisé en assurance et protection sociale Facts & Figures évalue en effet à 48% la part du stock d'assurance-vie détenue par les ménages dont le revenu fiscal est inférieur à 50 000 euros.

« L'assurance-vie perd sa dimension populaire »

La proportion est en baisse puisqu'elle atteignait 55% en 2012. « C'est une chute qui est assez considérable car il y a quand même un effet d'inertie qui est énorme, analyse le fondateur de Facts & Figures Cyrille Chartier-Kastler. L'assurance-vie perd sa dimension populaire » . Avec 52% d'un total de presque 1 800 milliards d'euros, les Français les plus aisés sont donc devenus majoritaires sur le marché de l'assurance-vie individuelle en 2019, hors produits de retraite.

Le cabinet de conseil y voit l'effet d'un changement de stratégie des professionnels de l'assurance vie. Ces derniers ont délaissé les fonds en euros alors que ces contrats séduisaient les clients les plus modestes en garantissant le capital initial.

Le risque d'un durcissement de la fiscalité

A la place, les assureurs ont privilégié les produits en unités de compte (UC) et leurs rendements plus avantageux mais aussi plus risqués. Le capital de départ n'est pas garanti. Les offres correspondent ainsi de moins en moins aux souhaits et aux besoins des épargnants aux revenus modestes. « A trop resserrer le robinet des fonds en euros, les assureurs ne sont plus en capacité de répondre à l'attente d'une large partie des Français » , constate le rapport.

Les analystes craignent que cette tendance pousse le gouvernement à revoir sa politique fiscale concernant l'assurance vie. « Si cela ne devient qu'un levier de défiscalisation successorale, à un moment le gouvernement va dire "l'assurance-vie c'est le truc des riches et des très riches, donc maintenant je révise la fiscalité" » , alerte ainsi Cyrille Chartier-Kastler.

5 commentaires

  • 21 juillet 08:57

    Pour être reconnu comme un être humain il faut avoir les moyens de se payer un fiscaliste sinon on reste dans la catégorie des contribuables. Si vous avez les moyens d'investir dans un paradis fiscal vous atteignez le statut philanthrope humaniste .


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