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Assurance vie et fonds en euros : pas de panique
information fournie par Mingzi 31/10/2019 à 14:10

Les taux d'intérêt négatifs mettent à mal le modèle économique des fonds en euros ( Crédits: 123RF)

Les taux d'intérêt négatifs mettent à mal le modèle économique des fonds en euros ( Crédits: 123RF)

Invité de la Conférence internationale de la FFA (Fédération française de l'assurance), Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie et des Finances, s'est exprimé sur la pérennité du modèle de l'assurance vie et des fonds en euros.

Des taux d'intérêt durablement bas

Le modèle économique des fonds en euros est mis à mal par les taux d'intérêt négatifs. Pour les compagnies d'assurance vie, il devient de plus en plus difficile de garantir à leurs clients le capital, la disponibilité de leur épargne à tout moment et le rendement (autour de 1,80% en moyenne en 2018).

L'ACPR (autorité de contrôle prudentiel et de résolution) et dernièrement le gouverneur de la Banque de France, ont alerté à plusieurs reprises les assureurs, les appelant à répercuter la baisse des taux sur le rendement des fonds en euros. « J'appelle les organismes d'assurance à amplifier leurs efforts dans deux directions : la baisse des taux servis et la diversification des produits et du modèle d'affaires », a déclaré le gouverneur François Villeroy de Galhau.

Les assureurs se sont eux aussi largement exprimés dans la presse ces dernières semaines pour sensibiliser les épargnants à la baisse inexorable du rendement des fonds en euros. Jean-Laurent Granier, PDG de Generali France a même asséné : « le monde du fonds euros roi est terminé ! ».

Une évolution nécessaire mais sans brutalité

Dans ce contexte, Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, s'est voulu rassurant : « Pas de panique ! De la sérénité et de la vision de long terme, voilà ce dont nous avons besoin. Les produits classiques d'assurance vie ne vont pas disparaitre du jour au lendemain, ce n'est pas vrai ».

Pour lui, le modèle de l'assurance vie doit nécessairement évoluer, mais de manière progressive, sans brutalité. « Dans ce domaine toute décision hâtive serait une mauvaise décision » a-t-il expliqué.

Il a également précisé que le fonds en euros avait « vocation à garder une place importante dans l'épargne des Français, qui ont besoin de stabilité et de prévisibilité ». Il s'est ainsi montré défavorable à toute remise en cause de la garantie du capital du fonds en euros. Faisant référence aux discussions qui ont eu lieu dans le cadre de la loi Pacte , il a assuré avoir « refusé toute proposition qui consistait à remettre en cause la garantie sur le capital », estimant que cela aurait été « une erreur fondamentale ».

Le fonds en euros est « un pilier absolu des produits d'assurance-vie » et « gardera sa place dans l'épargne » a t-il affirmé. Il faut dire que le fonds en euros représente 80% de l'encours en assurance vie, soit environ 1 400 milliards d'euros ...

Lire aussi : L'assurance vie, comment ça marche ? [guide complet]

Une baisse du rendement inexorable

Convaincu que les taux d'intérêt « resteront durablement bas », le Ministre a affirmé que la diminution des rendements des fonds en euros était « certaine » et « inexorable ». Il invite les assureurs à imaginer de nouveaux produits qui permettront de réorienter l'épargne de français vers plus de diversification. « On garde des fonds classiques, avec des rendements plus faibles, et on travaille tous ensemble à offrir de nouveaux produits ».

Euro-croissance et diversification

Le ministre se montre convaincu par l'euro-croissance. Il s'agit selon lui d'une bonne alternative au fonds en euros : le capital est garanti à une échéance de 8 ans et le support offre une meilleure perspective de rendement .

Il se montre également favorable à plus de diversification vers les unités de compte . Il faut « servir plus de rendement aux Français qui acceptent plus de risques », explique-t-il. Grâce à la loi Pacte, il est désormais possible d'investir dans les entreprises non-cotées, ce qui devrait permettre de « financer l'ensemble de l'économie française et pas uniquement les entreprises cotées ».

11 commentaires

  • 11 novembre 15:29

    Trop drôle ce conseil de migrer des fonds euro en UC actions. Rien que de vendre les obligations d'états et les taux de s'envoler ferait s'effondrer le marché actions! Comme ils disent migrer doucement sans panique.


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