Voiture électrique : et si c’était le moment d’acheter ? (Crédits photo : Shutterstock)
Le marché de la voiture électrique est plus dynamique que jamais. Le secteur profite des aides mises en place par le gouvernement dans le cadre du plan de relance de l’industrie automobile et la montée en puissance de la préoccupation environnementale. Mais avec le retour du confinement et la perspective d’une crise sanitaire plus longue que prévue, les particuliers seront-ils encore en capacité d’acheter dans les mois à venir ?
Le goût de l’électrique
Les ventes de voitures électriques vont-elles enfin passer la seconde en France ? Cela se pourrait bien à en croire les derniers chiffres de vente, en forte progression pour l’électrique. Depuis janvier 2020, il s’est ainsi vendu 70.038 voitures électriques, soit une progression de 132% par rapport à 2019.
Un sondage Ipsos réalisé en octobre 2020 pour le fabricant de bornes de recherche EVBox révèle même que près de 31% des Français se disent prêt à acheter une voiture électrique ou hybride rechargeable. Cette tendance s’explique non seulement par la montée en puissance de la préoccupation environnementale, mais également par les nombreuses aides à l’achat d’un véhicule dit propre, mises en place récemment par le gouvernement.
Des aides à l’achat en grand nombre
Le 12 octobre 2020, le ministre des transports annonce ainsi l’arrivée prochaine d’une extension du bonus écologique de 1 000 euros pour l’achat d’une voiture 100% électrique d’occasion. Cette mesure à venir s’ajoute à celles annoncées par les pouvoirs publics en juin 2020 pour relancer le secteur automobile. La prime à la conversion par exemple, atteint désormais les 3.000 euros pour l’achat d'un véhicule thermique neuf ou d'occasion, et va jusqu'à 5.000 euros pour l'achat d'une voiture électrique ou hybride rechargeable neuve ou d'occasion. « Il existe une surprime d'un maximum de 2.000 euros lorsque le bénéficiaire habite ou travaille dans une zone à faibles émissions (ZFE) et que son véhicule est électrique ou hybride rechargeable », précise le ministère de la Transition Ecologique.
Le bonus écologique accordé pour l’achat d’un véhicule électrique neuf émettant moins de 20 grammes de CO2/km atteint les 7.000 euros pour les modèles dont le prix est inférieur ou égal à 45.000 euros. A ces dispositifs nationaux s’additionnent, selon les territoires, de nombreux autres mécanismes incitatifs comme l’éco-chèque mobilité en Occitanie de 1.000 euros à 2.000 euros pour l’achat d’une voiture électrique ou hybride rechargeable d’occasion chez un professionnel travaillant dans la région ou la prime de 5.000 euros, sans conditions de ressources, délivrées par le département des Bouches-du-Rhône, aux personnes souhaitant acheter un véhicule neuf 100% électrique.
Renault Zoé, leader du marché
Les Français sont désormais mieux armés que jamais pour s’offrir une voiture moins polluante , même si certains freins à l’achat demeurent, notamment l’incertitude de pouvoir recharger n’importe où son véhicule. Ce scepticisme n’empêche pas certains modèles de tirer leur épingle du jeu comme la Renault Zoé qui, depuis plusieurs années, se taille la part du lion sur le marché.
En 2019, près de la moitié des voitures électriques vendues étaient des Zoé, avec 18.818 immatriculations (44% du marché), loin devant la Tesla Model 3, qui arrive à la seconde place du podium avec 6.456 immatriculations.
Bonus écologique : des évolutions à venir
C’est une nouvelle en demi-teinte qu’on apprit les futurs acheteurs de véhicules électriques. Si le gouvernement maintient le bonus écologique accordé aux véhicules électriques et à moteur hybride rechargeable en 2021 et 2022, le montant de ce dernier sera néanmoins réduit. La prime pour l’achat d’une voiture électrique passera ainsi de 7.000 à 6.000 euros en 2021 et à 5.000 euros en 2022. Pour les hybrides, l’aide passera de 2.000 euros à 1.000 euros l’an prochain. Ce n’est d’ailleurs pas le seul dispositif qui devrait subir un coup de rabot. La prime à la conversion devrait atteindre les 3.000 euros pour les foyers les plus modestes à l’avenir contre 5.000 euros aujourd’hui.