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Voici les 5 manières de déjouer la «shrinkflation» dans les rayons
information fournie par BoursoBank 30/03/2024 à 16:30
Temps de lecture: 3 min

(Crédits photo : Adobe Stock - rayon alimentation dans un supermarché)

(Crédits photo : Adobe Stock - rayon alimentation dans un supermarché)

On connaissait les produits girafe qui offraient plus de produit pour un prix identique, afin d'attirer ou fidéliser les consommateurs. Depuis que l'inflation sévit, c'est le phénomène inverse qui s'observe : la «shrinkflation» (taille ou contenu du produit qui rétrécit du fait de l'inflation) adoptée par certains fabricants pour ne pas impacter la hausse des matières premières sur le prix facial de l'article en rayons. Objectif ? Donner l'impression que l'inflation est contenue, voire absorbée, alors qu'il n'en est rien. Eclairages sur les 5 manières de contrer cette inflation masquée !

1) Observer le grammage du produit indiqué sur le sachet ou paquet

En maintenant le même prix et en réduisant la quantité de produits, les fabricants pratiquent une méthode marketing légale mais déloyale car elle fausse les critères de choix du consommateur. Pour la déjouer, la première façon est d'examiner le poids du produit, qui lui est obligatoire et ne doit faire l'objet d'une infraction. Si vous constatez une non-conformité sur le poids annoncé vs poids réel, vos doutes sont sûrement fondés et libre à vous de ne pas l'acheter.

Quelles sont les conséquences de la shrinkflation ? Une impression d'être lésé en tant que consommateur, un produit qui ne donne finalement pas satisfaction, du fait d'une marchandise en partie manquante et le plus souvent des emballages surdimensionnés.

2) Se référer au prix au kilo ou au litre : pour une idée 100% fiable du prix réel

Ce réflexe de comparaison d'un produit au prix au kilo ou au litre est inratable : en s'appuyant sur ces données chiffrées, chaque consommateur peut choisir, en toute connaissance de cause, l'article qui lui convient le mieux et ce, qu'elle que soit la forme ou l'aspect du packaging : boîte en carton ou en plastique, sachet, barquette…

Des produits de consommation courante concernés par la shrinkflation : selon une étude menée par Foodwatch (organisation non gouvernementale de défense des consommateurs), des chips, sodas, pommes noisette, de la lessive, du sucre en poudre… ont été signalés par des consommateurs échaudés.

Même dans les petits commerces comme les boulangeries, la taille de certaines denrées pâtissières ou à base de pain a pu rétrécir à vue d'œil cet été, laissant les gourmands un peu sur leur faim.

3) Repérer les étiquettes apposées prochainement par les distributeurs

Dès la mi-septembre, les moyennes et grandes surfaces de l'enseigne Carrefour (partenaire The Corner*) dévoileront ouvertement les marques qui ont usé de l'effet shrinkflation pour garder en apparence des prix convenables ou maîtrisés.

Les mauvais élèves seront pointés du doigt dans les rayons, avec des mentions indiquant que le prix est resté le même ou a subi une hausse, mais que le sachet a perdu X grammes en parallèle, sans une réelle information préalable.

4) Dire non aux emballages moins remplis ou «pleins de vide» avec une pétition

Vous avez constaté que sur certains de vos produits préférés, vous finissiez plus vite le paquet ? Si vous êtes choqué par la légèreté de l'emballage, n'hésitez pas à signer la pétition organisée par Foodwatch sur son site.

5) Acheter en vrac : une autre piste en remplissant soi-même le contenant !

Dans les rayons des supermarchés ou chez des spécialistes du bio, le sachet kraft permet de doser son produit à sa convenance, sans gaspillage, ni manque. Cette solution, plus sobre sur le plan environnemental, s'avère être une solution efficace pour lutter contre le phénomène de «réduflation».

Le manque de transparence de certains fabricants ou industriels est vivement dénoncé car ces changements de format ou de remplissage sont discrets et ne font pas l'objet d'une annonce claire aux consommateurs. Ces pratiques mercantiles sont contreproductives car elles peuvent instaurer à terme une défiance vis-à-vis des marques concernées. En attendant une information systématique en magasin, les clients doivent rester vigilants en faisant leurs courses.

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Ségolène  Marquier
Ségolène  Marquier

Ségolène Marquier

Boursorama

rédactrice web

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