
Voyager à Porto (Portugal), la ville la plus recherchée cet été, coûte aujourd’hui 212 euros aller-retour, soit 20 % de plus qu’en 2023. Illustration. (MBatty / Pixabay)
Les Français ne consacrent plus autant d’argent qu’avant à leurs vacances d’été. C’est ce qui ressort d’ une étude réalisée par le comparateur de voyages Liligo et relayée par Le Parisien , ce vendredi 16 mai 2025. Leur budget moyen a même connu une baisse pour la première fois depuis cinq ans et la sortie de crise du Covid-19.
74 euros de moins en un an
Alors qu’il s’établissait à 1.217 euros par personne en moyenne en 2024, celui-ci est descendu à 1.143 euros, soit 74 euros de moins en un an. « Après le coronavirus, il y a eu de nombreux revenge travel (voyages de vengeance), mais ce temps-là est définitivement terminé. Il y a eu énormément de problèmes de pouvoir d’achat, un arbitrage allait forcément arriver à un moment » , a estimé Guillaume Rostand, porte-parole de Liligo.
Dans le détail, près de deux tiers des Français (67 %) ne dépasseront pas les frontières de l’Hexagone cet été, alors qu’ils étaient 61 % l’an passé. Un taux élevé probablement en lien avec la hausse des tarifs des billets d’avion. Si l’on constate quelques faibles réductions de prix, de l’ordre de 1 à 4 %, pour des destinations très demandées comme Montréal (Canada), Saint-Denis de La Réunion ou Marrakech (Maroc), d’autres ont vu leur coût augmenter. À titre d’exemple, voyager à Porto (Portugal), la ville la plus recherchée cet été, coûte aujourd’hui 212 euros aller-retour, soit 20 % de plus qu’en 2023.
La voiture plutôt que le train et l’avion
Ceux qui prévoient de rester en France auront tout intérêt à privilégier le train plutôt que l’avion pour leurs déplacements. Un trajet entre Paris et Lyon revient à 53 euros par personne, lorsqu’il coûte 118 euros en avion. Même constat pour se rendre à Bordeaux puisqu’il faut dépenser 93 euros en train, soit 44 euros de moins qu’en avion. Pour autant, la grande majorité des sondés (72 %) comptent prendre la voiture, au détriment de ces deux moyens de transport. Un choix qui s’explique par « des prix du carburant plus abordables » , selon Flavien Neuvy, directeur de l’observatoire Cetelem.
Globalement, les Français affichent également une certaine crainte pour l’avenir au regard de la situation économique du pays et des conflits à l’international. Près d’un tiers (34 %) s’y intéresse au moment de la réservation pour choisir la destination.