
Les enseignes sont de plus en plus nombreuses à proposer des applications mobiles. (Illustration) (Niekverlaan / Pixabay)
À chaque marque son application ? Depuis quelques années, une tendance se développe en France : les programmes de fidélité dématérialisés. Lancés par les enseignes de grande distribution comme Leclerc, Carrefour et Intermarché, ils consistent à proposer aux consommateurs une application mobile sur laquelle ils trouveront de nombreuses offres et promotions, rapporte RMC Conso . Mais à quel prix ?
Des promotions personnalisées et exclusives
Leclerc, qui a initié le mouvement fin 2022, a été rapidement imité par ses concurrents. Ces applications cumulent aujourd'hui des millions de téléchargements. Des marques de mode, de bricolage et de restauration comme Uniqlo, McDonald's, Burger King, Castorama ou encore Leroy Merlin ont suivi le mouvement.
Outre la possibilité de récupérer son ticket de caisse dématérialisé, ces applications permettent d'obtenir des avantages et promotions personnalisées en fonction de son profil. Plusieurs marques proposent également des jeux permettant de gagner des réductions exceptionnelles. Le but pour les entreprises : fidéliser la clientèle, augmenter leurs ventes et inciter les consommateurs à utiliser l'application régulièrement.
Un risque pour la confidentialité des données
Ces offres ne sont hélas pas gratuites : en échange, les clients livrent leurs données personnelles aux marques. Mais pour certains observateurs, cela ne pose pas de problème. « Il y a beaucoup de consommateurs pour qui les données personnelles ne sont même pas un sujet , estime un expert. Ils ont tout à y gagner. Pour l’acheteur, il vaut toujours mieux avoir une promotion personnalisée qui l’intéresse qu’une autre standardisée qui ne lui convient pas. »
Si la cession des données personnelles est réglementée en France par le RGPD, de nombreux consommateurs acceptent souvent les conditions sans y regarder de plus près. « Le but avec ces applications, c'est d'être le plus intrusif, d'en savoir encore plus sur vous , avertit un juriste de l'association de consommateurs CLCV. Le risque est de perdre le contrôle de ces données. »