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Les voitures électriques chinoises passent la seconde
information fournie par Le Particulier pour Conso 10/05/2021 à 15:38
Temps de lecture: 3 min

La Chine revient en force sur la scène européenne avec des modèles de voitures électriques performants et moins chers que les automobiles françaises, allemandes, ou américaines crédit photo : Shutterstock

La Chine revient en force sur la scène européenne avec des modèles de voitures électriques performants et moins chers que les automobiles françaises, allemandes, ou américaines crédit photo : Shutterstock

La Chine veut que les voitures électriques pèsent, dès 2035, pour 50% des ventes sur tout le territoire. Pour ce faire l’État, comme les géants du numérique local, met tout en œuvre pour accélérer la production de véhicules accessibles et performants. Voilà de quoi faire de l’ex-empire du Milieu un leader de la voiture électrique d’ici quelques années.

La Chine pousse la voiture électrique

La Chine est-elle en passe de dominer le secteur de la voiture électrique ? De nombreux analystes se posent cette question au lendemain du Salon de l’automobile chinois qui s’est tenu à Shanghai en avril 2021. L’électrique était mis à l’honneur, notamment à travers les véhicules du constructeur Xpeng. Il vient de lancer quelque 10.000 modèles de son auto intelligente et électrique pour 28.000 euros en entrée de gamme. Des voitures dont l’autonomie est à ce jour estimée à 600 kilomètres. Le marché chinois fait la part belle à l’électrique depuis plusieurs années. Tesla écoule ainsi, dans l’ex-empire du Milieu, près d’un quart de sa production. Comme souvent dans l’industrie, la force de la Chine est de pouvoir proposer des modèles performants et à bas coûts pour conquérir le plus de ménages possible. Ainsi, la mini EV de chez Wuling Hongguang est devenue le bolide électrique le plus vendu dans le pays. Une quatre places mise sur le marché à… 3.500 euros.

Les géants du numérique se mettent à l’électrique

Le secteur de l’électrique peut compter sur le soutien plein et entier de Pékin. En effet, l’objectif est de faire passer les parts de marché de la voiture électrique de 8% aujourd’hui à 50% à l’horizon 2035.

De nombreux acteurs historiques de l’électronique et du numérique l’ont compris et se lancent désormais sur ce marché comme Xiaomi, géant des objets connectés et du smartphone, qui vient d’annoncer la création future d’une voiture électrique proposée à 12.800 euros en entrée de gamme et 38.600 euros toutes options comprises. Pour ce faire, la société compte investir près de 10 milliards de dollars, soit 8,4 milliards d’euros. Huawei envisage de s’associer avec trois grands groupes automobiles: BAIC, Chongqing Changan et GAC. Là encore, l’objectif est non seulement de se lancer dans la voiture électrique, mais surtout de profiter du réseau 5G déjà très présent en Chine pour faire naître les premières voitures autonomes performantes. L’entreprise vient d’investir 1 milliard de dollars en recherche et développement pour y parvenir. Alibaba, le Amazon chinois, s’est allié au Japonais Honda pour accélérer les tests relatifs à AutoX, sa technologie de voiture autonome. Quant à Baidu, le Google chinois, il vient d’annoncer que son système de navigation autonome appelé Apollo serait, dans les trois à cinq ans, installé dans près d’un million de véhicules.

Roi de la batterie

Outre ces géants du numérique, toute la politique chinoise profite au secteur de l’électrique. Les groupes chinois Tianqi et Ganfeng contrôlent près d’un tiers de l‘offre mondiale de lithium grâce à leurs investissements dans les mines australiennes et chiliennes. Or, ce matériau est essentiel pour produire les batteries alimentant les voitures. Ce marché d’avenir pourrait atteindre les 45 milliards d’euros en 2027. Les Européens tentent de se positionner à travers le projet d’un “Airbus des batteries”. À ce jour, l’Europe compte seulement pour 1% de la production mondiale de cellules lithium-ion.

Aiways U5, Nio ET7… que valent les modèles chinois?

Si la Chine est l’un des gros producteurs de voitures électriques, la question de leurs performances mérite d’être posée. Le SUV Aiways U5, par exemple, proposé à la vente à plus de 42.000 euros, possède une autonomie de 410 kilomètres. Toutefois, l’ergonomie de la voiture pèche un peu (absence de GPS, traductions imparfaites, obligation de passer par l’écran tactile pour fermer ou ouvrir le toit ouvrant et son volet occultant…). De plus, l’automobile peut seulement être achetée par internet. Sur le segment du haut de gamme, le Nio ET7 se positionne comme un concurrent direct de la Tesla model S. La berline chinoise est dotée d’une autonomie de 850 à 1.000 kilomètres pour un prix avoisinant les 56.000 euros. Construite en partie avec des matériaux renouvelables, elle possède un système d’intelligence artificielle et un autre dédié à la conduite autonome. De quoi en faire un concurrent de poids aux bolides de Tesla et démontrer que les voitures électriques chinoises sont aussi performantes que les autres.

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