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Carburants : la fin des ristournes mardi soir provoque une nouvelle ruée sur les stations-service
information fournie par Le Figaro 14/11/2022 à 12:58
Temps de lecture: 2 min

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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L'augmentation significative des prix à la pompe à partir de mercredi, avec le rabotage des aides de l'État et de TotalEnergies, crée «un réel problème», reconnaissent les professionnels.

Les Français n'en ont pas fini d'attendre à la station-service. Après les pénuries liées aux grèves tout au long du mois d'octobre , les files se sont encore allongées ces derniers jours. Cette fois, c'est la baisse des ristournes sur les carburants à partir de mercredi qui est en cause. La remise de 30 centimes décidée par le gouvernement à partir du 1 er septembre dernier est abaissée à 10 centimes jusqu'à son interruption le 31 décembre prochain. Le groupe TotalEnergies, qui avait, lui, accompagné ce geste public de sa propre ristourne de 20 centimes, l'abaisse aussi de moitié mardi soir. Au total, chaque litre coûtera entre 20 et 30 centimes plus cher selon les stations, une différence de taille dans le prix du plein.

Sous l'effet de cette nouvelle ruée à la pompe, trois stations sur dix rencontrent des difficultés d'approvisionnement ce lundi sur au moins un produit, selon le site spécialisé pénurie.mon-essence.fr . Le site dénombre même 8,5% de stations-service complètement fermées. Des chiffres légèrement surévalués selon Francis Pousse, président de Mobilians, qui reconnaît toutefois que les stations rencontrent « un réel problème ». « J'avais prévenu le gouvernement de l'ampleur de la ruée », indique le spécialiste de la distribution de carburants.

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Deux autres facteurs plus exogènes expliquent que certaines stations rencontrent à nouveau des pénuries en début de semaine. D'abord, le week-end de trois jours, rallongé d'un jour férié, a ralenti la distribution de carburants. « Les chauffeurs de camions-citernes ont moins roulé pendant ce long week-end », confie Francis Pousse. Ensuite, l'ensemble du réseau logistique de carburants est toujours «convalescent» selon lui, après les blocages le mois dernier dans les raffineries et les dépôts de carburants français. « Nous aurons encore des manques de carburants sur le réseau logistique dans les jours à venir », prévient-il.

Le sans-plomb paie davantage que le gasoil les conséquences de ce réseau logistique convalescent. Alors que la France a pris l'habitude d'importer une partie de son gasoil, elle est en temps normal exportatrice de l'essence qu'elle produit sur son sol. En période de crise, les importations d'essence sont donc plus difficiles. Pour pallier le manque d'essence, les raffineries privilégient la production de sans-plomb 95, beaucoup plus consommé que le sans-plomb 98. « Des choix ont été faits. Le SP98 n'est pas indispensable pour que les véhicules à essence roulent, dans la mesure où tous ou presque peuvent s'alimenter en SP95 », rappelle Francis Pousse. Le spécialiste situe un retour à la normale vers la fin du mois de novembre. « En l'absence de tout nouvel évènement perturbateur », sourit-il.