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Alors qu'elles sont nombreuses en France, les familles dites mono-parentales peuvent se retrouver confrontées à des situations financières complexes, avec un budget amputé d'un salaire. C'est pourquoi l'État prévoit plusieurs aides pour leur permettre de vivre dignement. Quelles sont-elles ?
Le Centre d’observation de la société l’affirme, les familles dites mono-parentales sont de plus en plus nombreuses en France, à mesure que le temps passe. Dans un rapport publié au début du printemps, on stipule très précisément que la part de ces familles sur l’ensemble d’entre elles est passée de 9,4 à 25,9% entre 1975 et 2021 . Soit une sur quatre ! Tout en rappelant très logiquement que cette évolution est la conséquence des ruptures de plus en plus fréquentes, on souligne qu’on dénombre actuellement « plus de 2,4 millions de familles de ce type « , lesquelles « rassemblent environ 6,2 millions de personnes, parents et enfants compris » . Et que dans 81% des cas, « elles sont formées d’une mère et ses enfants » . On parle alors de mère isolée ou de maman solo .
Vivre à deux, c’est mieux ? Forcément, des sources de revenus sont amputées au budget lorsqu’on se retrouve seule. D’ailleurs, le constat est clair : « les familles monoparentales vivent dans des conditions plus difficiles » , souligne le Centre d’observation de la société en s’appuyant sur les résultats de son étude et des données de l’Insee datant de 2022. « Leur taux de pauvreté approche 20%, contre 7% pour les couples avec enfants » . C’est pourquoi on se permet de rappeler que « seuls les minima sociaux, les allocations familiales et les aides au logement évitent à une partie de ces familles de vivre dans l’extrême dénuement » .
Plusieurs centaines d’euros par mois garantis
C’est la Caisse d’allocations familiales qui entre en scène, principalement, en versant aux femmes élevant seules leur(s) enfant(s), à charge et rattaché fiscalement même après 18 ans (ou la Mutualité agricole), plusieurs aides ponctuelles et régulières . Dès le plus jeune âge ! On pense bien évidemment à la prime à la naissance qui s’élève à 1 066,30 euros très précisément, ou à la prime à l’adoption qui atteint les 2 132,58 euros. Ces mères peuvent également prétendre à ce qu’on appelle communément l’ allocation de base qui équivaut à 193,60 euros/mois à taux plein, et 96,66 euros/mois à taux partiel, ainsi qu’au complément familial , à hauteur de 193,30 euros ou 289,98 euros « si elles élèvent au moins trois enfants » , souligne la Rédaction de MSN qui s’est penchée sur le sujet.
Quid des allocations familiales ? Elles sont situées entre 37,14 et 148,52 euros pour deux enfants, « si elles ont la charge d’au moins deux enfants de moins de 20 ans » . Il faut aussi compter sur l’ allocation de rentrée scolaire qui évolue régulièrement et qui tournait dernièrement autour de 416,40 euros pour chaque enfant âgé de 6 à 10 ans, 439,38 euros pour ceux ayant entre 11 et 14 ans, et 454,60 euros après et jusqu’à leurs 18 ans. Enfin, les mamans solos sont en droit de demander la prestation partagée d’éducation de l’enfant qui varie de 167,22 à 448,42 euros. Notez enfin que vous pouvez également bénéficier d’une tarification sociale particulière des cantines, d’une réduction sociale téléphonique, d’une complémentaire santé solidaire, de bourses, du Pass’Sport de 50 euros et du Pass Culture, comme bon d’autres allocataires.
Des coups de pouce non négligeables !
Marine Malberg qui est la chargée de mission droits des femmes pour la Fédération des acteurs de la solidarité regrette que « cette information arrive, hélas, rarement jusqu’à elles » , pour nos confrères, et rappelle entre les lignes qu’il existe encore d’autres aides qui peuvent s’avérer indispensables pour que chaque enfant puisse grandir dans la sécurité et sans manquer de rien, sur le plan matériel. Il existe en effet une majoration pour isolement du RSA et la prime d’activité est revue à la hausse pour une personne isolée avec des enfants à charge ou, même, enceinte. On se doit également de citer le complément de libre choix du mode de garde (CMG) dont le montant peut être « majoré de 30% pour faire face aux frais de garde des enfants de moins de 6 ans, au moins 16 heures par mois, par une assistante maternelle agréée, par une garde d’enfant à domicile ou un service prestataire de garde d’enfant, une micro-crèche ou une crèche familiale » . « Encore faut-il savoir qu’elles existent et les demander pour en bénéficier » , déplore aussi Marine Malberg.
Enfin, et non des moindres, sachez que la CAF a mis en place un dispositif d’aide au recouvrement des pensions alimentaires qui garantit à une mère seule de percevoir son montant quoi qu’il arrive, même lorsque le père refuse de la régler. Vous n’avez rien à faire et ce service est gratuit, conséquence du trop grand nombre d’anomalies observées par le passé et qui ont pu plonger certaines femmes dans la tourmente.
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