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En 2024, le salaire moyen atteint 2.733 euros et le pouvoir d’achat se redresse
information fournie par Mingzi 29/10/2025 à 11:11

Quel est le montant du salaire moyen d'un salarié du privé en 2024 ? (Crédits photo : Shutterstock)

Quel est le montant du salaire moyen d'un salarié du privé en 2024 ? (Crédits photo : Shutterstock)

Selon une étude que l'Insee vient de publier, en 2024, un salarié du privé gagne en moyenne 2.733 euros net par mois. Grâce au ralentissement de l'inflation, son pouvoir d'achat repart enfin à la hausse : +0,8 % en euros constants, après deux années de baisse.

Après deux années de perte de pouvoir d'achat, les salariés du privé voient enfin leur situation s'améliorer. En 2024, le salaire net moyen progresse, soutenu par le ralentissement de la hausse des prix. Les écarts de rémunération, eux, se stabilisent. Un salarié du secteur privé gagne en moyenne 2.733 euros net par mois

Un salaire moyen en hausse modérée

En 2024, un salarié du secteur privé gagne en moyenne 2.733 euros net par mois (3.602 euros brut), selon l'Insee. C'est une augmentation de 2,8 % en euros courants, mais surtout de 0,8 % en euros constants, c'est-à-dire en tenant compte de l'inflation. Ce léger rebond du pouvoir d'achat s'explique par le fort ralentissement de la hausse des prix : +2 % en 2024, contre près de +5 % en 2023. En revanche, la progression est plus modeste qu'en 2023, notamment à cause de la baisse du recours à la prime de partage de la valeur (PPV), versée à seulement 14,6 % des salariés contre 23,1 % l'année précédente.

Des inégalités de salaires qui se stabilisent

La médiane salariale – c'est-à-dire le revenu au-dessous duquel se situe la moitié des salariés – s'élève à 2.190 euros net. Autrement dit, un salarié sur deux gagne moins que cette somme.
À l'autre bout de l'échelle, 10 % des salariés gagnent plus de 4.334 euros, et 1 % dépassent les 10.000 euros.

Les disparités, mesurées par le rapport entre les hauts et les bas salaires, cessent de se creuser : après trois années de réduction, elles se stabilisent à leur plus bas niveau depuis dix ans. La hausse du pouvoir d'achat bénéficie cette fois à l'ensemble de la distribution salariale, contrairement à 2022 et 2023 où les revalorisations du Smic avaient surtout soutenu les bas salaires.

Des différences selon les secteurs

Les écarts restent importants selon les branches : le salaire net moyen atteint 3.021 euros dans l'industrie, 2.705 euros dans le tertiaire et 2.411 euros dans la construction.

C'est dans l'industrie que la progression est la plus forte (+1,1 % en euros constants), tandis qu'elle plafonne à +0,4 % dans la construction. Les ouvriers voient leur pouvoir d'achat progresser un peu plus vite (+1,1 %) que celui des cadres (+0,1 %), mais ces derniers restent les mieux rémunérés, avec un salaire net moyen de 4.629 euros par mois.

L'écart femmes-hommes continue de se réduire

Les femmes gagnent encore 13 % de moins que les hommes à temps plein équivalent, mais cet écart recule de 0,3 point en un an. Leur salaire net moyen progresse de 1 % en euros constants, contre 0,7 % pour les hommes. L'Insee souligne que cette inégalité s'explique surtout par des différences de métiers, de secteurs et de responsabilités : les femmes ne représentent que 24 % du top 1 % des salariés les mieux payés.

Les salariés « en place » mieux lotis

Les personnes restées dans le même poste entre 2023 et 2024, soit plus de la moitié des effectifs, bénéficient de hausses de salaires plus importantes : +2,6 % en euros constants. Ces progressions traduisent les avancées de carrière et les effets de l'ancienneté.

Mais l'arrivée de jeunes salariés, souvent apprentis ou stagiaires, fait baisser la moyenne générale. En incluant ces nouveaux entrants, le salaire moyen recule de 81 euros par rapport au champ antérieur.

En résumé, en 2024, le pouvoir d'achat des salariés du privé se redresse timidement après trois ans de tension. Si les inégalités se stabilisent et que l'écart femmes-hommes se réduit, le niveau de vie reste à peine équivalent à celui d'avant la crise sanitaire. Une reprise, donc, mais fragile.

5 commentaires

  • 13:18

    Le Français moyen ne va jamais dire que tout va bien. C'est culturel de râler et se plaindre. Dans le discours populiste, les Français sont miséreux et on aurait plus heureux si on était né coréen du nord ou yéménite.
    Dans la vrai vie, les restaurants en bord de plage ou a la montagne qui coûtent une fortune sont toujours bondés, on a du mal a trouver une location à Courchevel si on réserve pas 3 mois a l'avance, les avions pour partir en vacances au bout du monde sont pleins.


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