Argent : 6 conseils pour bien gérer ses finances en tant que micro-entrepreneur information fournie par Moneyvox 26/12/2025 à 15:20
Cotisations sociales, impôts, CFE, frais pros… en tant que micro-entrepreneur, estimer ses revenus peut être délicat. Découvrez 6 conseils pour savoir combien vous pouvez vous verser sur votre compte personnel.
Déclarations à l'Urssaf, gestion de la trésorerie, paiement de la CFE… être à son compte n'est pas de tout repos, même sous le régime simplifié de la micro-entreprise. Au moment de se lancer et tout au long de l'exercice de leur activité professionnelle, les micro-entrepreneurs, auparavant appelés auto-entrepreneurs, doivent être particulièrement attentifs à la gestion de leurs finances. Alors, comment bien gérer son argent en tant que micro-entrepreneur ? Les 6 recommandations à suivre.
1. Estimez votre chiffre d'affaires prévisionnel
Contrairement aux salariés, les travailleurs indépendants ne perçoivent pas de somme d'argent fixe chaque mois. En fonction des ventes conclues et des factures encaissées, leur niveau de revenus peut donc grandement varier. Il est ainsi essentiel d'établir régulièrement un prévisionnel d'activité sur les trois mois à venir, ce afin d'anticiper une éventuelle baisse de revenus. Un document à mettre ensuite en perspective avec le chiffre d'affaires effectivement réalisé.
2. Ouvrez un compte bancaire dédié à votre micro-entreprise
Selon la loi, les micro-entrepreneurs ne sont tenus d'ouvrir un compte dédié à leur activité professionnelle que s'ils dépassent le seuil de 10 000 euros de chiffre d'affaires pendant deux années civiles consécutives. Néanmoins, même en dessous de ce chiffre, ouvrir un compte bancaire dédié à sa micro-entreprise est vivement recommandé. Vous pourrez ainsi séparer plus facilement vos revenus professionnels de vos autres revenus personnels.
Ouvrir un compte professionnel dédié à votre micro-entreprise vous permet de mieux suivre l'évolution de la situation financière de votre activité indépendante, et donc d'éviter certaines déconvenues. Cerise sur le gâteau : de nombreuses banques en ligne proposent désormais des offres de comptes pros en ligne à moindre coût, voire gratuites.
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3. Anticipez vos cotisations Urssaf
Le chiffre d'affaires encaissé par un micro-entrepreneur n'équivaut pas au montant du salaire net d'un salarié. En effet, les micro-entrepreneurs doivent provisionner un certain nombre de charges. Chaque mois ou tous les trois mois, ils doivent notamment déclarer leur chiffre d'affaires à l'Urssaf et régler des cotisations dont le montant est compris entre 12,3 % pour la vente de marchandises et 24,6 % pour les activités libérales (25,6 % à partir du 1er janvier 2026). La contribution à la formation professionnelle s'ajoute, à hauteur de 0,1 à 0,3 % selon la profession exercée.
4. N'oubliez pas les impôts liés à votre activité de micro-entrepreneur
Les micro-entrepreneurs sont également redevables de la CFE (Cotisation foncière des entreprises). Une somme à régler chaque année à la Direction générale des finances publiques (DGFiP) à laquelle s'ajoute également l'impôt sur le revenu . Notez que, sous certaines conditions, les micro-entrepreneurs peuvent opter pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu, moyennant un taux d'imposition supplémentaire de leur chiffre d'affaires compris entre 1 et 2,2 %.
5. Calculez vos autres dépenses professionnelles
Outillage, matériel informatique, logiciels, abonnements, location d'un local professionnel… de nombreuses dépenses professionnelles sont à prendre en compte lorsque l'on souhaite étudier la viabilité d'une activité indépendante. Autant de frais qui viennent en déduction du chiffre d'affaires réalisé, au même titre que les impôts payés ou que les cotisations versées à l'Urssaf, et qu'il est nécessaire d'anticiper pour éviter des problèmes de trésorerie.
6. Pensez aux aléas de la vie, aux vacances et à votre retraite
En micro-entreprise, pas de congés payés ! Pour pouvoir partir en vacances, il est donc nécessaire d'anticiper et de mettre de l'argent de côté. En outre, les micro-entrepreneurs doivent penser à se prémunir des aléas de la vie, à l'image d'une maladie, et à se constituer un complément de retraite. Autant d'éléments qui doivent encourager le micro-entrepreneur à se constituer une épargne de précaution et une épargne à long terme.