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Le véganisme pour les nuls…
information fournie par Partenaire 12/05/2021 à 17:16
Temps de lecture: 11 min

Le temps de cet article, nous allons nous pencher sur ce mouvement qui prend de plus en plus d'ampleur en matière d'alimentation et qui porte le nom de Véganisme. Dans une première partie, nous allons nous efforcer de décrire et d'aborder ce qu'il en est vraiment et de quoi il retourne lorsque l'on parle de cette manière de s'alimenter, puis dans un second temps nous verrons quelques conseils et quelques tuyaux pour parvenir à faire la transition vers ce mode de consommation, et enfin nous terminerons avec quelques idées reçues très répandues sur le sujet.

I/ Qu'est-ce que le véganisme ?

Le véganisme, pour faire simple et clair, c'est l'astreinte au régime alimentaire dit végan. Au même titre que les végétaliens, les végans ne mangent pas de chair animale (que l'on parle de viande blanche, de viande rouge ou même de poisson), mais ils ne consomment pas non plus de produits laitiers (que ce soient des fromages, des yaourts ou tout autre produit dérivé), ni de miel. Pour faire simple, on peut donc considérer qu'une personne dite Végan exclut tout aliment d'origine animale (miel y compris).

Les végans considèrent que leur mode d'alimentation et de nutrition est néanmoins tout à fait en capacité de leur fournir l'apport nécessaire (minéraux, vitamines, etc.) afin de faire fonctionner l'organisme de façon optimale, sans carence préjudiciable.
Quelles sont les différences que l'on peut noter entre un végétalien et un végan, pourrait-on se demander ? Et bien que ce soient les végétaliens ou les végan, tous deux sont soumis aux mêmes codes alimentaires et mangent exactement les mêmes choses… Le véganisme doit davantage être considéré comme une façon de vivre, une philosophie ou encore nu mode de vie.

Quelques conseils pour se tourner vers le véganisme.

Quelques conseils pour se tourner vers le véganisme.

En quoi consiste donc ce fameux mode de vie du véganisme ?

Le véganisme, comprenez le bien, consiste à exclure de sa vie et de sa consommation toute forme d'exploitation animale, autant que faire se peut en tout cas. Un végan pousse au paroxysme la non consommation de produits issus des animaux, et cela vaut donc pour ses vêtements, puisque la fourrure, la laine et le cuir sont tout bonnement proscrits. Dans un même ordre d'idée, le végan ne fréquente pas de lieu dédié à l'exploitation animale, tels que les parcs animaliers, les cirques, les parcs aquatiques ou encore les zoos. Et enfin, s'agissant de tout ce qui a trait aux cosmétiques, le végan là encore pousse sa position à l'extrême en bannissant purement et simplement de sa vie tous les produits qui sont à base de dérivés animaux ou encore qui ont été testés en amont sur un cheptel animal. En synthèse, le véganisme est une philosophie de vie qui exclut l'exploitation, la souffrance et la maltraitance animale, sans aucune nuance ni compromis sur le sujet (encore une fois, autant que faire se peut ; vous pouvez vous référer au mouvement des « Welfarisme pour en savoir plus quant à cette nuance qu'il ne faut pas négliger...) ) ; c'est quelque part une forme d'éthique générale qui place l'animal sur un pied d'égalité avec les humains, que l'on associe très souvent au fameux mouvement abolitionniste dit anti spéciste. L'anti spécisme plébiscite la prise en considération de l'intérêt individuel de chaque animal qui foule le sol de la planète ; l'animal doit être libre, tout simplement, sans avoir à subir le joug d'une humanité consumériste.

Il existe plusieurs labels qui se sont positionnés sur le marché végan, que ce soit le label « végan » ou encore le label « cruelty free » (sans cruauté) pour les cosmétiques, ou que ce soit la nature synthétique des fibres utilisées pour la confection de leur habits ou de leurs objets du quotidien (porte-feuille, parapluie, etc.).

II/ Quelques conseils pour se tourner vers le véganisme.

A présent que nous avons posé les bases de ce qu'est le mode de vie végan à proprement parler, nous allons prendre le temps de vous divulguer quelques menus conseils afin de pouvoir embrasser cette voie, si telle est votre volonté. Notez que cet arsenal de tuyaux ne sont que des pistes et que chacun doit voir midi à sa porte et faire selon ce qu'il pense être juste, néanmoins, nous avons choisi ces conseils précisément parce qu'ils nous semblent pertinents et presque de bon sens.

Pour commencer, si vous souhaitez vous mettre au véganisme, il faut savoir qu'une sorte de « tri » va devoir s'imposer vis-à-vis des produits qui vous accompagnent au quotidien. Que l'on parle de produits ménagers, de cosmétiques, de vêtements, tâchez de faire le tour et de voir ce qui est essentiel et ce qui, pour un mode de vie végan, se situe aux antipodes de la philosophie… Il existe tout un tas de sites dits éthiques et qui sont en parfaite adéquation avec le mouvement végan, si bien que vous pourrez trouver, la plupart du temps, un produit de substitution tout à fait respectable.

Ensuite, ce que nous vous enjoignons à faire, c'est de vous documenter, tout simplement. Il existe toute une « littérature » dédiée grâce à laquelle vous pourrez vous investir pleinement dans le mouvement et vous imprégner en plein de la philosophie. Lorsque nous parlons de littérature, n'imaginez pas de suite des volumes interminables de plusieurs milliers de pages, car il existe aussi des tas de magazines qui sont tout à fait adaptés et qui vous donneront toutes les clefs et toutes les pistes, bonnes adresses à suivre…

Quelques idées reçues sur le véganisme à présent

Quelques idées reçues sur le véganisme à présent

Essayez de ne pas griller les étapes afin de ne pas subir un trop grand choc qui risquera de vous décourager à plus ou moins court terme… Allez-y à votre rythme et fixez-vous par exemple certains objectifs à atteindre au fur et à mesure de votre évolution. Vous pouvez commencer par exemple par vous attaquer aux produits ménagers, ou bien simplement vous astreindre à un ou deux repas végan(s) par semaine, à vous de voir. Si vous avez vraiment du mal à « couper » certains aliments, ne vous déconsidérez pas et prenez le temps pour trouver les moyens d'effectuer le « voyage » en plusieurs étapes.

Afin de faciliter la transition vers le véganisme et ne pas avoir la sensation de s'isoler du monde des omnivores par exemple, nous ne saurons trop vous conseiller de vous entourer de gens qui eux aussi ont opté pour cette philosophie de vie. Bien entendu, ceci n'est pas une obligation, mais ne nous le cachons pas, cela va fortement vous aider, tout du moins dans les premiers temps… Pour partager des idées de recettes à réaliser chez soi, pour vous donner des tuyaux sur des endroits à visiter et des activités à réaliser, pour vous aiguiller vers des recettes DIY de gel douche, de shampooing et ce genre de choses, bien sûr vous avez la possibilité d vous tourner exclusivement vers la toile (et d'ailleurs nous vous encourageons à le faire, car la communauté y est très active), mais il serait dommage et anti productif de ne pas cultiver aussi les rapports humains directs auprès de gens qui ont les mêmes sensibilités que vous). Si vous ne  savez pas forcément par quel bout prendre ce petit conseil, n'hésitez pas à vous tourner vers Vegoresto, qui st un site qui organise des soirées et des repas das divers endroits et diverses régions, ce sera l'occasion d'élargir votre cercle de connaissances et de vous construire ce fameux entourage que nous vous conseillons de vous créer (attention, sans vous fermer pour autant du reste du monde, l'ouverture d'esprit doit continuer à être un leitmotiv dans votre vie !). Dans un même ordre d'idée, il y a aussi les salons dédiés, tels que Veggieworld, où vous pourrez passer du temps et aussi rencontrer tout un panel de gens qui vous ressemblent, tout du moins sous cet aspect là.

Nous continuons cette liste de menus conseils en vous invitant à tenir un petit calepin dans lequel vous allez répertorier les différentes recettes qui vous tentent, les ingrédients qui rentrent dans votre nouveau mode de consommation et ce genre de choses. Il est évident que les végans sont très sensibilisés sur le cycle des saisons par exemple, alors commencez peut-être, si ce n'est pas déjà le cas, par vous familiariser avec les fruits et les légumes de telle ou telle saison, de sorte de ne plus acheter de fraises toute l'année et ce genre de choses… Cela peut paraître bête, mais beaucoup d'entre nous ne sont plus du tout n phase avec la temporalité et consomment des produits hors saison, qui poussent à l'autre bout du monde et qui sont acheminés par bateau ou par avion, ce qui est complètement à l'opposé du modèle écologique dont se réclament aussi le véganisme. N'ayez pas peur de végétaliser vos assiettes, car ce n'est pas parce qu'en France nous avons tendance à énormément consommer de produits carnés que c'est le cas dans tous les pays du monde… Parle biais de ces prises de notes, tachez aussi  de vous informer sur l'équilibre de vos repas, ce n'est pas tout de cesser de manger des produits d'origine animale, il s'agit aussi de ne pas vous carencer, évidemment (on parle souvent de carence en vitamine B12 par exemple, alors prêtez-y une attention toute particulière) !

Pour finir avec ce faisceau de petits tuyaux, pensez aussi à vous organiser lorsque vous sortez pour manger à l'extérieur de chez vous… Il est souvent très indélicat ou maladroit, une fois parvenu chez son hôte, de lui faire savoir un peu abruptement que son menu ne rentre absolument pas dans votre mode de vie et qu vous ne pourrez donc ni toucher à l'entrée, ni au plat de résistance, que vous devrez faire l'impasse sur la cloche à fromage et que son dessert est tout bonnement hors de propos… En cas de repas chez des amis, informez-les en amont sur le sujet, et si vous devez faire un long itinéraire, plutôt que de parier sur une aire d'autoroute qui proposera exactement ce qu'il vous faut, préparez vos en-cas vous-même avant le départ.

III/ Quelques idées reçues sur le véganisme à présent.

Afin de clore cet article en tordant le cou (ou la tige plutôt…) à certaines idées reçues souvent véhiculées à propos du véganisme, nous avons jugé pertinent d'y accorder une partie complète qui va regrouper quelques points très souvent relevés et retrouvés, soit dans des forums de discussion, soit lors de discussions tout court.

- « Les omnivores ne font que respecter l'ordre naturel des choses et la chaîne alimentaire.»
Alors, voilà une remarque que l'on ne cesse d'entendre ici ou là, et qui pourtant, pour peu que l'on y réfléchisse une minute à peine, ne tient absolument pas la route… Non, l'humain en tant que tel ne se situe PAS tout en haut de la chaîne alimentaire, et loin s'en faut d'ailleurs ! Si l'on étudie le niveau trophique de l'homme (sa place en tant que maillon dans la grande chaîne alimentaire), on s'aperçoit que l'être humain se hisse tout juste au même niveau que...les anchois par exemple ! Avouez que nous sommes loin derrière le loup, le dauphin, l'ours, le requin, ou encore le lion n'est-ce pas ? Au fond, la question est de savoir à quel point cette idée de placer l'homme dans la chaîne alimentaire est pertinente, car pour ainsi dire, l'humain ne chasse plus pour sa survie (nous déambulons dans les rayons et saisissons les produits qui nous font envie, avouez que la nuance est pour le moins énorme…).

- « Les végans veulent que toutes les espèces soient égales. »
Encore une fois, ce propos est pour le moins simpliste et caricatural… Une grenouille n'est pas égale à un phoque, tout comme un fourmi-lion n'est pas égal à un jaguar, etc. Le végan reconnaît donc les différences entre les espèces, MAIS, et c'est ce mais qui fait la différence, la végan reconnaît à toutes la liberté, la capacité à ressentir des émotions (d'une certaine manière) et l'envie de vivre sa vie sans être exploitées, maltraitées ou torturées. Simple nuance sémantique pensez-vous, allons allons, il n'est jamais trop tard pour soigner son karma…

- « Le véganisme est une sort de secte remplie de gens frustrés par le monde... »
Cette idée reçue est parfois légèrement teintée de cynisme et de défiance vis-à-vis d'une population qui ne passe pas son temps à se rassembler en réunions occultes (comme le font parfois certains lobbies de l'alimentation grand public par exemple…),ou à sacrifier des bouquets de poireaux sur un autel de pierre froide en psalmodiant des incantations à la gloire de Gaïa ! Le végan déplore tout simplement que notre rapport à l'Animal soit presque exclusivement basé sur l'exploitation sans retour, ni plus, ni moins...et sur ce fait précisément, il faut reconnaître qu'il y a bien une petite part de vérité. Les animaux ne doivent peut-être plus être seulement appréhendés comme une ressource potentielle et inépuisable qui n'a lieu d'être que pour la satisfaction de nos desiderata.

- « L'homme a toujours mangé de la viande, et ce depuis que le monde est monde... »
Ne pourrait-on pas réfléchir à cette assertion en se disant qu'il y a tout un tas de choses que nous faisions jadis, et qui n'ont pour ainsi dire plus lieu d'être de nos jours ? Ne pourrait-on pas envisager le fait qu'une société qui avance, qui progresse, est capable de se remettre en question s'agissant de pratiques qui, dans la finalité, ont atteint des limites qui deviennent insupportables pour certains (et qui figurent un mur bien réel lorsque l'on voit par exemple l'appauvrissement de nos océans…) ? Ne serait-il pas salvateur de consommer raisonnablement, à défaut de cesser de le faire totalement, de sorte que nous puissions offrir aux animaux un semblant de respecter en les considérant comme des terriens eux aussi, à défaut d'être des humains ? A méditer…

- « Les végan sont carencés en protéines et en vitamines, ils sont fluets et ont une santé précaire... »
Alors, première remarque, sans provocation aucune, mais de bon sens : est-ce que cela vous semble plus enviable de vivre dans une société ou la malbouffe et l'obésité représentent deux des principaux maux des populations (dans les pays industrialisés) ?
Par ailleurs, cette idée selon laquelle on ne reconstitue son stock de protéines qu'en consommant un bon vieux steak ou dans un blanc de poulet est totalement fausse et éculée… Il faut savoir que les protéines se trouvent dans toutes sortes d'aliments, y compris des végétaux (les céréales, les oléagineux et les légumineux). Par ailleurs, pour ce qui est du calcium, sachez que les légumes verts sont très riches, les yaourts végétaux aussi et il n'y a donc pas nécessairement besoin de consommer des produits laitiers à outrance pour avoir son quota !

En conclusion :

Nous en avons terminé avec ce contenu dédié au véganisme et nous espérons que vous avez appris quelques petites choses au cours de la lecture. Vous l'aurez compris, en synthèse, ce mouvement s'apparente donc à une philosophie de vie qui met l'accent sur une éthique profonde à l'adresse des animaux et qui ne transige pas là-dessus. Néanmoins, comme vous l'avez lu, il faut aussi prendre le temps pour effectuer la bascule afin de ne pas révolutionner sa vie du tout au tout et de ne pas parvenir à y trouver son compte et à s'adapter. Par ailleurs, et ceci fera office de conclusion à notre article, il est important, par-dessus tout, de ne plus nourrir ces querelles de chapelles et de respecter autrui, quel que soit son choix en matière de mode alimentaire ; non seulement cela ne fait jamais avancer les choses pour aucun ds interlocuteurs, mais en plus, cela entretient très largement les tensions et finit par circonscrire chacun à ses positions, sans écoute attentive, et donc sans possibilité d'auto-critique. A bon entendeur...