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Gin, whiskys, vodka…buvez 100% français
information fournie par Le Particulier pour Conso 10/12/2020 à 11:03
Temps de lecture: 4 min

La France tire son épingle du jeu en produisant des grands alcools haut de gamme.

La France tire son épingle du jeu en produisant des grands alcools haut de gamme.

« Distillez un brassin, vous obtenez de la vodka. Vous l’aromatisez, vous obtenez du gin, vous le laissez vieillir dans un fût de chêne, vous obtenez du whisky ». Cette recette, détaillée Philippe Jugé, créateur du salon de spiritueux Quintessence, démontre, s’il fallait encore le faire, qu’il est possible de produire tout type d’alcool sans être en Grande-Bretagne, en Ecosse ou en Russie. Une raison qui explique pourquoi la France tire son épingle du jeu en produisant des grands alcools haut de gamme.

La distillation à la française: un savoir-faire

Cela fait plusieurs siècles que les artisans distillateurs français sont passés maîtres dans l’art de produire de belles eaux de vie: cognac, armagnac, distillats de fruits… leurs réputations a dépassé depuis longtemps nos frontières. Il était donc normal que nos artisans s’intéressent de près à d’autres types d’alcools, portés par la nouvelle vague des cocktails, à commencer par le whisky . Voici un tour d’horizon des nouveautés 2020.

Le whisky français, né en Bretagne

L’histoire du whisky français est récente. Elle remonte à 1984, lorsque Warenghem, à Lannion, dans les Côtes d’Armor, s’est offert des alambics pour distiller le premier whisky français. 36 ans plus tard, l’hexagone compte près de soixante distilleries en activité (toutes ne commercialisent pas encore leur production, certaines étant de création trop récente, puisqu’il faut au moins 3 ans de vieillissement pour pouvoir bénéficier de l’appellation whisky), de même que quelques embouteilleurs indépendants.

Le site whisky-francais.com recense ainsi toutes les distilleries de l’hexagone. Chaque année, elles rivalisent d’ingéniosité pour proposer des nouveautés ou des éditions limitées. Citons par exemple la distillerie Glann Ar Mor, qui, régulièrement, proposent des cuvées maturées dans des fûts de vins (Sauternes, Coteaux du Layon, Monbazillac…). Elle vient de sortir Kornog Perdro Ximenez 2020 brut de fût. Son édition est limitée à 692 bouteilles. Le flacon coûte 119 euros.

De son côté, l’embouteilleur indépendant Bellevoye propose pour les fêtes de fin d’année un coffret dévoilant ses nouveautés: Bellevoye vert (triple malt tourbé affiné en barrique de Calvados), Bellevoye noir (triple malt fini en fut de chêne français) et Bellevoye prune (triple mal non tourbé affiné en barrique de vieille prune). 69,90 euros.

La vodka française, nouvelle reine des bartenders

La Russie, l’Ukraine et la Pologne n’ont plus le monopole de la vodka. La France est même devenu un acteur majeur de cette eau de vie, puisqu’elle en exporte presque autant que de bouteilles de cognac. La vodka représente 23,1 % des volumes d’exportation des spiritueux en 2019, contre 31,5% pour le Cognac, selon la Fédération française des spiritueux. Elle peut être produite à base de céréale, de pomme de terre, mais aussi de raisin ou de petit lait.

Depuis, de nombreuses marques se sont installées dans le paysage hexagonale, comme Grey Goose, Cîroc, Pyla ou encore Belvedere. Là encore, chaque année apporte son lot de nouveautés. «Le Philtre Organic Vodka», une vodka bio distillée et embouteillée dans la région de Cognac, née de la collaboration de Guillaume Rappeneau et des frères Frédéric et Charles Beigbeder, est présenté dans un flacon unique au monde, fabriqué exclusivement à partir de déchet de verre recyclé et à l’image de ses trois fondateurs: tordu et cabossé. Il est vendu 49 euros.

Arrivé dans le monde des vodkas en 2017 avec sa marque «Guillotine», Paul Beckmann propose cette année la Guillotine au Caviar Petrossian, une vodka produite à base de raisins champenois (pinots noir et meunier, chardonnay), confectionnée avec du caviar Ossetra Tsar Impérial (20 grammes sont nécessaires pour 1 litre de Vodka). Elle coûte 190 euros.

La dernière nouveauté vient de la Franche-Comté avec la vodka Lyra, produite par la distillerie Heima, créée en mars 2019 par le créateur-cueilleur Julien Mariotte. Elle est issue de la distillation de plantes sauvages et sa teinte rosée provient de la macération de la prunelle. Son coût est de 51,30 euros.

Le gin, nouveau terrain de jeu des distillateurs français

Nouaison, Citadelle, Manguin ou encore Drouin ont ouvert la voie en France de cet alcool so British.

La maison Villevert, créatrice de Nouaison, vient ainsi de lancer son nouveau Gin Reserve, le seul gin à base de raisin français vieilli en fût de chêne ayant contenu du cognac. Son coût est de 42 euros.

En Charente-Maritime, Christophe Amigorena s’est lancé dans une aventure originale avec Melifera, un gin bio utilisant la fleur d’immortelle plantées sur l’Ile d’Oléron. Son coût est de 45 euros.

En Bourgogne, dans le village de Meursault, célèbre pour ses grands vins blancs, le Clos Saint-Joseph vient de lancer L’Ô de JÔ, qui comporte, outre l’inévitable genièvre propre aux gins English Style, deux variétés de Moutarde qui l’ancrent dans le terroir bourguignon. Son coût est de 39 euros.

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