Langues de boeuf, sapins de Noël, chameaux... La liste improbable de produits américains que l'UE souhaite taxer
information fournie par Boursorama avec Media Services 09/05/2025 à 12:25

"Il est possible de conclure de bons accords au bénéfice des consommateurs et des entreprises des deux côtés de l’Atlantique. Dans le même temps, nous continuons à nous préparer à toutes les éventualités" a affirmé Ursula von der Leyen, le 8 mai 2025. ( AFP / FREDERICK FLORIN )

La valeur totale des importations ciblées par Bruxelles s'élève à 95 milliards d'euros.

Cette liste publiée jeudi 8 mai est désormais soumise à une consultation publique et pourra être modifiée.

Les importations visées, qui représentent une valeur totale de 95 milliards d'euros , ne seront taxées que si l'Union européenne échoue à conclure un accord sur la levée des mesures douanières décidées par le président américain.

Le document de 218 pages inclut notamment les voitures et avions (essentiellement Boeing ), des fruits frais, poissons, huîtres et autres fruits de mer, des plastiques, produits chimiques et équipements électriques, ou encore des produits pétroliers. Y figurent aussi le bourbon — qui avait été retiré du premier ensemble de mesures de rétorsion afin d'épargner vins et spiritueux européens d'éventuelles représailles américaines.

Un coup dur pour Boeing

Certains produits peuvent surprendre, comme les sapins de Noël, les abeilles vivantes, les chameaux et les perroquets, les préservatifs, l'opium, les perles, ou encore les autos tamponneuses.

La liste comprend aussi des exportations clé des États-Unis comme le soja, ainsi que divers appareils comme les machines à coudre.

Parmi les gros montants, les automobiles et avions, y compris les pièces détachées, représentent respectivement une valeur de 12 et 10,5 milliards d'euros . Les mesures européennes pourraient infliger un nouveau coup sérieux à Boeing déjà en pleine crise. Les plastiques et produits chimiques constituent un autre gros montant: 12,9 milliards d'euros .

Bruxelles va désormais consulter toutes les parties intéressées en Europe et dans le reste du monde, jusqu'au 10 juin , dans l'espoir que ce délai suffira à permettre aux négociations d'éviter une guerre commerciale avec son premier partenaire commercial.

"L'UE reste pleinement déterminée à trouver des solutions négociées avec les États-Unis. Nous pensons que de bons accords peuvent être conclus au bénéfice des consommateurs et des entreprises des deux côtés de l'Atlantique. Parallèlement, nous continuons de nous préparer à toutes les éventualités, et la consultation lancée aujourd'hui nous guidera dans ce travail nécessaire" a déclaré Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne dans un communiqué.