PARIS, 23 septembre (Reuters) - La rémunération totale
moyenne des présidents exécutifs des sociétés cotées au CAC 40
.FCHI a augmenté de 6% en 2014 et repassé la barre des quatre
millions d'euros après deux années de recul, écrit mercredi la
société de conseil aux investisseurs Proxinvest.
Cette rémunération (qui prend en compte salaire fixe, bonus,
jetons, avantages en nature, stock-options, actions gratuites de
performance ou encore plans d'intéressement en numéraire) a
atteint 4,210 millions d'euros, précise Proxinvest, dont le
rapport annuel sera disponible lundi prochain.
La hausse s'explique principalement par "certaines
rémunérations exceptionnelles de départ significatives et par le
boom des actions gratuites de performance".
Celles-ci pèsent désormais 29,1% de la rémunération d'un
président exécutif du CAC 40 et ont supplanté les stock-options,
qui ne pèsent plus que 4,1%.
Depuis 2012, les stocks-options sont soumises au barème
progressif de l'impôt sur le revenu, comme les salaires.
Les présidents exécutifs des 80 autres sociétés composant
l'indice boursier élargi SBF 120 .SBF120 ont à l'inverse vu
leur rémunération moyenne baisser de 3% en 2014 et redescendre à
2,359 millions d'euros après deux années consécutives de hausse.
Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan <RENA.PA 7201.T , est en
tête du classement de Proxinvest pour 2014 avec 15,2 millions
d'euros de rémunération totale (+56%), devant l'ancien directeur
général de Sanofi SASY.PA Christopher Viehbacher, avec 12,5
millions d'euros, dont plus de quatre millions pour l'indemniser
de son départ.
Proxinvest plaide pour un renforcement du pouvoir de
contrôle des actionnaires et un vote préalable sur la politique
de rémunération "a minima triennal et contraignant, tel qu'il
existe en Grande-Bretagne".
* Le communiqué de Proxinvest :
http://bit.ly/1j9vmCm
(Dominique Rodriguez, édité par Marc Joanny)