La FAA identifie un nouveau dysfonctionnement sur le 737 MAX
information fournie par Reuters 27/06/2019 à 09:18
(Répétition technique, texte sans changement) WASHINGTON, 27 juin (Reuters) - La direction américaine de l'aviation civile a identifié un nouveau dysfonctionnement potentiel affectant le 737 MAX de Boeing BA.N et l'avionneur devra le régler avant que l'appareil puisse à nouveau être exploité, a annoncé mercredi l'agence à Reuters. Le défaut a été découvert lors de tests réalisés la semaine dernière, a-t-on appris de sources proches du dossier. Boeing ne pourra effectuer de vol de certification avant le 8 juillet, au mieux, ont ajouté ces sources. Le 737 MAX a été immobilisé dans le monde entier en mars après l'accident d'un appareil des Ethiopian Airlines et celui d'un avion de Lion Air quatre mois plus tôt. Les deux catastrophes ont fait 346 morts. Dans les deux cas, le logiciel anti-décrochage MCAS de l'avion a été mis en cause. "Concernant le dysfonctionnement le plus récent, le processus de la FAA est conçu pour détecter et mettre au jour les risques potentiels. La FAA a découvert récemment un risque potentiel que Boeing doit corriger", dit un communiqué de la FAA envoyé à Reuters. "La FAA lèvera l'interdiction de l'appareil quand nous jugerons qu'il sera sûr de le faire." Boeing a déclaré mercredi soir que la FAA lui avait demandé de traiter, par le biais de mises à jour logicielles, une situation de vol spécifique non couverte par les mises à jour logicielles déjà dévoilées par la société. L'avionneur américain a également indiqué qu'il était d'accord avec la décision et la demande de la FAA et qu'il travaillait sur un correctif afin de résoudre le problème. "Boeing ne soumettra pas le 737 MAX à la certification de la FAA tant que nous n'aurons pas satisfait toutes les exigences en matière de certification du MAX et de remise en service en toute sécurité", a écrit Boeing. Deux personnes proches du dossier ont déclaré à Reuters que lors d'un test sur simulateur réalisé la semaine dernière, un pilote d'essai de la FAA avait exécuté différents scénarios afin d'activer intentionnellement le système anti-décrochage MCAS. Au cours d'une manoeuvre, il a fallu attendre un long moment pour récupérer le système de compensation du stabilisateur, utilisé pour contrôler l'avion, indique-t-on de même source. On ignore si la situation, qui a abouti à un plongeon inopiné, peut être résolue par une mise à jour logicielle ou s'il s'agit d'un problème lié au microprocesseur, qui nécessitera le remplacement de l'équipement. Une réparation matérielle pourrait retarder la remise en service de l'avion. (David Shepardson, avec Eric M. Johnson à Seattle; Nicolas Delame et Arthur Connan pour le service français)