PARIS, 12 septembre (Reuters) - Casino CASP.PA , dans la
tourmente boursière en raison d'inquiétudes sur sa dette, perd
encore du terrain mercredi matin après que Bernstein a de
nouveau réduit son objectif de cours sur le titre.
L'action recule de 1,36% à 28,98 euros à 10h30 et figure
parmi les plus fortes baisses de l'indice SBF 120 .SBF120
(+0,78%).
Le titre est en repli d'environ 43% depuis le début de
l'année.
Bernstein, qui avait fait chuter le titre début août en
abaissant sa recommandation à "sous-performance", a confirmé
celle-ci mercredi mais a ramené son objectif de cours de 26 à 20
euros.
L'intermédiaire explique avoir réévalué le poids des dettes
entre les différentes entités du groupe, qu'il dit avoir
sous-estimées auparavant, et prendre en compte l'impact sur la
valorisation de la forte baisse es marchés émergents.
Casino a avant tout un problème de valorisation, ajoute
Bernstein dans une note, en expliquant qu'une poursuite de la
baisse du titre pourrait créer des problèmes de liquidités pour
ses holdings Rallye GENC.PA et Foncière Euris LOEX.PA .
"Nous avons calculé que sous le seuil de 24,30 euros pour le
titre Casino, Rallye pourrait avoir des difficultés à refinancer
toutes ses dettes", écrivent les analystes.
Pour y remédier, "Casino doit pouvoir vendre ses actifs bien
au-dessus de la valeur implicite intégrée dans la somme des
parties, ou bien restructurer ses sociétés holdings",
ajoutent-ils.
Rallye, la holding par laquelle le PDG de Casino,
Jean-Charles Naouri, contrôle le distributeur, doit rembourser
plus de 600 millions d'euros d'obligations en octobre et 300
millions en mars.
Chaque nouvelle baisse du cours de Casino réduit encore la
marge de manoeuvre de Rallye puisque ses titres Casino lui
servent de garantie auprès de ses banques.
Au début du mois, Standard & Poor's a nouveau abaissé la
note de crédit de Casino à "BB" et l'a assortie d'une
perspective négative, une annonce qui a aggravé les inquiétudes
du marché concernant la solvabilité à long terme du groupe.
(Sudip Kar-Gupta, Juliette Rouillon pour le service français,
édité par Marc Angrand)