Budget de la Sécu : la ministre de la Santé exclut un décret si le déficit reste sous 20 milliards information fournie par Boursorama avec Media Services 17/11/2025 à 09:57
"Si les mesures et le compromis que les parlementaires font (sont) de moins de 20 milliards, il n'y aura pas de raison de passer ce décret" a affirmé ce lundi Stéphanie Rist.
"Nous devons avoir un débat qui nous emmène à moins de 20 milliards de déficit de la Sécurité sociale l'année prochaine", a déclaré Stéphanie Rist, sur RTL .
" Si les mesures et le compromis que les parlementaires font (sont) de moins de 20 milliards, il n'y aura pas de raison de passer ce décret " , a-t-elle poursuivi, interrogée spécifiquement sur l'intention du gouvernement de relever certaines franchises médicales, c'est-à-dire le reste à charge pour les patients.
Le projet de budget de la Sécurité sociale va être examiné par le Sénat à partir de mercredi 19 novembre, après avoir achevé sa première lecture à l'Assemblée. Il reviendra devant les députés en décembre pour son adoption finale.
20 milliards, un "seuil acceptable"
Dans son état actuel, le projet creuserait le déficit autour de 24 milliards d'euros l'an prochain, alors qu'il est actuellement de 23 milliards , selon des estimations données la semaine dernière par le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou.
Stéphanie Rist avait déjà évoqué vendredi 14 novembre un seuil acceptable de 20 milliards d'euros pour 2026 , un compromis alors que le gouvernement avait initialement visé un chiffre de 17 milliards.
" La barre qu'il ne faut pas franchir pour moi, elle est de 20 milliards ", a-t-elle redit ce lundi. "Il faut retourner vers une trajectoire qui permettra la pérennisation de notre protection sociale."
L'une des mesures les plus polémiques, promue par le gouvernement, consiste à doubler le montant des franchises médicales, en plus d'élargir celles-ci à de nouvelles prestations . Les députés s'y sont opposés.
"Ceux qui le peuvent pourraient payer un peu plus de franchises", a insisté ce jour la ministre de la santé, remarquant que la discussion parlementaire n'en était qu'au "début".