5 minutes pour comprendre les ETP / ETN / ETF / ETC information fournie par Le Particulier 13/09/2025 à 15:00
Sommaire:
- Une seule famille: celle des ETP
- ETF: les fonds indiciels cotés
- ETN: des titres de créance
- ETC: les matières premières et métaux précieux en ligne de mire
- Comment limiter les risques en investissant dans la famille des ETP?
Une seule famille: celle des ETP
ETF, ETN… ETC… Ces acronymes désignent des produits financiers spécifiques. Toutefois, les choses peuvent être résumées simplement. Tous les produits mentionnés appartiennent à une seule et même famille: celle des ETP (Exchange Traded Products). Ce terme générique regroupe les produits cotés en Bourse dont l’objectif est de répliquer performance d’un actif ou d’un panier d’actifs.
Un ETP peut suivre un indice boursier (S&P 500, CAC 40…), une matière première (or, pétrole), une devise, une crypto-monnaie ou encore une stratégie spécifique. Il reproduit, à la hausse comme à la baisse, la performance du point de référence auquel il est lié. Les ETF, ETN et ETC ne sont donc que des sous-catégories des ETP, avec des points communs mais aussi des différences importantes à connaître.
ETF: les fonds indiciels cotés
Les ETF (Exchange Traded Funds) sont la sous-catégorie d’ETP la plus connue. Ces fonds d’investissement détiennent directement les actifs sous-jacents. Par exemple, un ETF CAC 40 achète les 40 actions composant l’indice phare de la place parisienne. Avec un ETF, vous pouvez investir dans des actions, mais aussi dans:
- Des obligations,
- Des matières premières,
- De l’immobilier coté,
- Le marché monétaire.
Les ETF peuvent répliquer un indice physiquement (dans ce cas, ils détiennent réellement les actifs) ou synthétiquement (via des contrats financiers adossés à un collatéral). En Europe, la réglementation UCITS impose une limite: un même actif représente au maximum 10% de la pondération d’un ETF.
ETN: des titres de créance
Contrairement aux ETF, les ETN (Exchange Traded Notes) détiennent indirectement les actifs sous-jacents. Ce sont des titres de créance: en achetant un ETN, vous prêtez de l’argent à l’émetteur (souvent une banque). En retour, ce dernier s’engage à vous verser une performance équivalente à celle de l’actif ciblé.
En cas de faillite de l’émetteur, vous risquez de perdre tout ou partie de votre capital. C’est ce qu’on appelle «le risque de contrepartie». Pour limiter ce risque, certains ETN sont adossés à des actifs réels. Par exemple, un ETN sur le Bitcoin peut détenir du Bitcoin stocké chez un dépositaire spécialisé. Ces actifs servent de garantie. Les ETN sont souvent utilisés pour accéder à des actifs difficiles à intégrer dans un ETF classique, comme:
- Certaines matières premières (pétrole, argent…),
- Des crypto-actifs, comme Bitcoin, Ether ou ripple .
ETC: les matières premières et métaux précieux en ligne de mire
Les ETC (Exchange Traded Commodities) sont une autre sous-catégorie d’ETP, proche des ETN dans leur fonctionnement. Également structurés comme des titres de créance, ils permettent d’investir principalement dans:
- Les métaux précieux (or, argent…),
- Les matières premières (pétrole, matières premières agricoles…),
- D’autres secteurs spécialisés, comme l’énergie ou le bétail.
Les ETC existent depuis 2004. Leur essor est lié à la hausse des cours des matières premières et à l’intérêt croissant des investisseurs pour ces actifs tangibles. Un ETC sur l’or détient généralement des lingots stockés dans des coffres, tandis qu’un ETC sur le pétrole utilise des contrats à terme (futures) pour répliquer le prix du baril. Comme pour les ETN, le risque de contrepartie existe en cas de difficultés de l’émetteur. Les ETC sont également sensibles à la volatilité importante des matières premières. Ceci peut entraîner de fortes variations de prix.
Comment limiter les risques en investissant dans la famille des ETP?
Les ETP sont des instruments intéressants pour investir dans des actifs divers. Cependant, l’idéal est de comprendre leur structure avant de vous lancer. Les documents réglementaires fournis par l’émetteur sont là pour vous éclairer: le prospectus et le Document d’Informations Clés pour l’investisseur (DIC) détaillent la composition du produit, son niveau de risque, ses frais et les éventuels mécanismes de collatéralisation. Lire attentivement ces documents peut vous aider à savoir:
- Si le produit détient réellement les actifs sous-jacents,
- S’il est diversifié ou s’il repose sur la solidité financière d’un émetteur.
Surtout, ces documents permettent aussi de comparer ces instruments financiers entre eux afin choisir celui qui correspond le mieux à votre profil de risque.