Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Les écoles de jeux vidéo veulent se féminiser
information fournie par Le Particulier pour Conso 17/05/2021 à 08:30

Pour lutter contre les stéréotypes de genre dans les jeux, les écoles tentent d’attirer un public féminin plus important crédit photo : Shutterstock

Pour lutter contre les stéréotypes de genre dans les jeux, les écoles tentent d’attirer un public féminin plus important crédit photo : Shutterstock

Si les femmes sont de plus en plus nombreuses dans les écoles de jeux vidéo, le déséquilibre avec les hommes perdure. Les établissements tentent de rétablir la balance à travers diverses initiatives allant parfois jusqu’à repenser la manière d’enseigner la conception d’un jeu vidéo. Car dans ce secteur, comme dans l’univers du numérique en général, de nombreux emplois sont à décrocher.

Des gameuses trop peu nombreuses dans les écoles

La féminisation dans l’univers des jeux vidéo passe… par les écoles. Les formations professionnalisantes font de plus en plus de place aux femmes et il y a urgence. Selon le Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV), les studios ne se composent qu’à 14% de femmes et cela alors que 46% des joueurs… sont des joueuses, rappelle l’Insee.

Les écoles spécialisées accueillent aujourd’hui 26% d’étudiantes et cherchent à ouvrir davantage leurs portes à ce public. Car si les femmes sont présentes à égalité avec les hommes dans le game art, qui consiste à dessiner l’univers et les personnages d’un jeu vidéo, l’écart se creuse lorsqu’on entre dans le secteur du game design. Une phase durant laquelle les techniciens conçoivent les mécanismes du jeu et ses différentes fonctionnalités à travers du code et de la programmation. La filière est encore largement dominée par les hommes.

Jeux vidéo: vers un changement des mentalités

Pour favoriser la mixité, certaines écoles prennent le problème à la racine. Surtout depuis la création de l’association Woman in Games, créée en 2017, et dont l’objectif est de doubler le nombre d’étudiantes dans les écoles de jeu vidéo dans les dix ans à venir. Ainsi le CNAM-Enjmin organise des ateliers dans les collèges et les lycées pour faire connaître aux jeunes les différents métiers du jeu vidéo. L’établissement compte, dès la rentrée 2021, instaurer un contrat éthique et moral signé par les étudiants et les enseignants.

Une initiative inspirée de celle de Rubika, l’école de Valenciennes qui, depuis 2019, possède sa charte de l’“équité, respect, éthique”. Une école, la Ada Tech School, dans le 4e arrondissement de Paris, formant aux métiers de l’informatique en général, a même été créée en 2019 avec pour objectif d’en finir avec les codes du masculinisme dans l’univers de la tech et du jeu vidéo, à travers une pédagogie inspirée de l’école Montessori mettant en avant le féminisme. La compétition, pourtant la règle dans ce type d’établissement, y est absente et les salles de classe inexistantes. L’école tire d’ailleurs son nom d’Ada Lovelace, une informaticienne qui écrivit le tout premier code informatique.

Le numérique manque de femmes

La féminisation du secteur du jeu vidéo et de la tech en général est capitale. Les nouvelles technologies sont amenées à prendre de plus en plus d’importance dans nos vies et les emplois y sont nombreux. En France, seules 25% des offres d’emplois liées à la cybersécurité étaient pourvues en 2019, selon les chiffres de Pôle emploi et près de 80.000 emplois dans le domaine du numérique en général ne trouveraient pas preneur. Si dans la tech 30% des salariés sont des femmes, elles sont encore surreprésentées dans les fonctions RH et très peu dans les fonctions techniques (seulement 15%).

Kayane, Li Xiaomeng, Stéphanie Harvey… ces joueuses vidéo qui cartonnent dans le monde.

Les gameuses sont dans la place et pas uniquement dans les écoles. De plus en plus de championnes se font connaître dans l’univers vidéoludique à commencer par Kayane, l’une des premières joueuses françaises mondialement connues. Véritable ambassadrice, elle excelle dans les jeux vidéo de combat comme Tekken ou SoulCalibur. Li Xiaomeng, connue sous le pseudonyme de Liooon, est l’une des étoiles montantes de l’ESport. Sa spécialité? HearthStone, un jeu d’heroic fantasy dont elle est la championne du monde. Quant à Stéphanie Harvey, elle milite activement contre le sexisme dans le monde du jeu vidéo entre plusieurs parties de Counter Strike. Cinq fois championne du monde, elle est également conceptrice de jeux vidéo chez Ubisoft.

À lire aussi:

Atari crée un hôtel dédié aux jeux vidéo

Le rétrogaming, une nouvelle tendance

PS5 ou Xbox Series X: quelle console choisir?

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer