Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

France/Retraites-Le gouvernement toujours sous pression après le 49.3
information fournie par Reuters 17/03/2023 à 15:42

Le périphérique parisien lors d'une grève des travailleurs

Le périphérique parisien lors d'une grève des travailleurs

PARIS (Reuters) - La mobilisation contre le gouvernement se poursuivait vendredi après le tollé provoqué par le recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote l'impopulaire réforme des retraites.

Deux motions de censure menacent l'exécutif, qui s'est résolu jeudi à recourir à cette arme constitutionnelle - considérée par ses détracteurs comme un déni de démocratie - faute d'être assuré d'obtenir une majorité sur le texte à l'Assemblée nationale.

La décision a provoqué une vague de protestations qui s'est traduite par des manifestations spontanées jeudi soir partout en France, parfois émaillées de violences.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a signalé vendredi 310 interpellations dans le pays, dont 258 à Paris où des milliers de manifestants se sont réunis place de la Concorde, en face du Palais Bourbon.

Vendredi matin, une action de blocage a eu lieu sur le périphérique parisien à l'appel de la CGT et des manifestations se déroulaient à nouveau dans plusieurs villes.

L'intersyndicale a appelé jeudi soir à une nouvelle journée de grève et de manifestations en France le jeudi 23 mars, ainsi qu'à des actions "de proximité" durant le week-end.

"On a face à nous un gouvernement qui n'a en réalité rien à faire de ses travailleurs, de son peuple, donc partant de là on va laisser libre cours à la créativité des travailleurs sur les lieux de travail", a dit vendredi Olivier Mateu, secrétaire de l'Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône sur BFMTV. "Cette réforme, elle ne verra pas le jour, 49.3 ou pas".

Plusieurs syndicats d'enseignants ont appelé à la grève pour la semaine du 20 mars, pendant laquelle doivent se dérouler certaines épreuves du Baccalauréat.

DEUX MOTIONS DE CENSURE

Le gouvernement refuse de parler d'"échec" à propos de cette réforme phare du début de second quinquennat d'Emmanuel Macron prévoyant le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans.

"Ce n'est pas un échec puisqu'il y a un texte et ce texte sera, si la motion de censure est rejetée, mis en oeuvre", a déclaré vendredi sur BFMTV le ministre de Travail, Olivier Dussopt.

Avec le recours au 49.3, le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, unanimement rejeté par les syndicats et contesté depuis des semaines dans la rue, sera considéré comme adopté sauf si une motion de censure contre le gouvernement est déposée dans les 24 heures puis votée par une majorité à la chambre basse.

Le groupe centriste Liot a déposé vendredi une motion de censure signée par 91 députés de cinq groupes différents (Liot et les membres de la coalition de gauche Nupes, à savoir les écologistes, les communistes, les socialistes et La France insoumise).

"Face à la tentative de coup de force du gouvernement pour imposer une réforme qui maltraite des millions de nos compatriotes, nous devons opposer notre détermination", peut-on lire dans un communiqué de la Nupes.

Aucun député Les Républicains (LR) ne s'est joint à cette motion "transpartisane".

Le président des Républicains, Eric Ciotti, a déclaré jeudi que le groupe ne s'associerait ni ne voterait "aucune motion". Signe des divisions au sein du parti conservateur, certains députés LR ont dit vouloir être libres de leur vote, qui devrait avoir lieu lundi dans l'hémicycle.

Sans le vote de plusieurs dizaines de députés LR, la motion de censure n'a quasiment aucune chance d'être adoptée.

Le groupe Rassemblement national présidé par Marine le Pen a déposé sa propre motion de censure en début d'après-midi.

"Alors que les Français manifestent massivement leur opposition à cette réforme, la représentation nationale n'a, à aucun moment, pu voter ce texte ce qui est, malgré la légalité du processus, une atteinte grave aux principes démocratiques", écrit dans un communiqué le parti d'extrême droite, qui compte 88 députés.

(Rédigé par Blandine Hénault, avec la contribution d'Elizabeth Pineau, de Kate Entringer et de Matthieu Protard, édité par Elizabeth Pineau)

20 commentaires

  • 17 mars 17:38

    POPEYE va démissionner ...


Signaler le commentaire

Fermer