Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

VIE PRATIQUE: Le patron peut interrompre la mise à pied d'un salarié, sans exclure une sanction ultérieure
information fournie par Boursorama avec Media Services 27/05/2022 à 14:59

Demander à un salarié mis à pied de reprendre le travail n'est pas une renonciation à un éventuel licenciement.

( AFP / THOMAS SAMSON )

( AFP / THOMAS SAMSON )

Un employeur peut demander à un salarié mis à pied de reprendre le travail sans que cela n'implique forcément sa réhabilitation, a tranché la Cour de cassation.

Ce n'est pas parce qu’il demande à ce salarié de reprendre le travail jusqu’à la notification d’un éventuel licenciement que ce salarié peut se considérer comme réhabilité. Un éventuel licenciement ultérieur ne constitue pas non plus une deuxième sanction -après la mise à pied-, pour la même faute.

C'est ce que soutenait un cadre. Après s'être entendu reprocher une faute grave, il avait été immédiatement mis à pied et convoqué à un entretien préalable à un éventuel licenciement. Mais quelques jours plus tard, devant la nécessité, son patron lui demandait de reprendre le travail.

La mise à pied n'est pas obligatoire à l'origine

Licencié un mois plus tard, ce cadre soutenait que le licenciement était abusif puisqu'il avait déjà été sanctionné par une mise à pied. Cette période de mise à l'écart de l'entreprise, plaidait-il, est devenue une sanction à part entière puisqu'en l'interrompant, la direction a montré que ce n'était plus une simple mesure conservatoire. Et si une mise à pied n'est pas une mesure conservatoire, c'est qu'elle est une sanction disciplinaire.

Mais après avoir gagné en appel avec cet argument, le cadre licencié a perdu en cassation. Le fait pour l'employeur de renoncer à la mise à pied conservatoire en demandant de reprendre le travail n'est pas une renonciation à l'éventuel licenciement qu'il préparait et ne transforme pas la mise à pied en une sanction disciplinaire à part entière. Le chef d'entreprise a seulement renoncé à cette mesure conservatoire qu'il n'était d'ailleurs pas obligé de prendre à l'origine.

(Cass. Soc, 18.5.2022, G 20-18.717).

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Des paramilitaires, membres des Gardes de la réserve de district (DRG), lors d'un entraînement à leur base de Dantewada, dans le district de Bastar de l'Etat de Chhattisgarh, le 16 mars 2025 dans le centre de l'Inde ( AFP / Jalees ANDRABI )
    information fournie par AFP 05.05.2025 08:10 

    Lorsque les rebelles ont exécuté son père accusé d'être un traître, le jeune homme n'a pas hésité. Il a quitté l'université et rejoint les paramilitaires pour se battre contre l'insurrection maoïste qui agite le cœur de l'Inde depuis plus d'un demi-siècle. Les ... Lire la suite

  • Référendum sur le budget: "A quoi joue Bayrou ?"
    information fournie par France 24 05.05.2025 08:04 

    A la Une de la presse, ce lundi 5 mai, l’arrivée en tête du nationaliste George Simion au premier tour de la présidentielle en Roumanie, avec plus de 40% des voix. La proposition de François Bayrou d’organiser un référendum sur le financement du déficit public. ... Lire la suite

  • Marseille tenu en échec par Lille dans la course à la Ligue des champions
    information fournie par France 24 05.05.2025 07:09 

    Marseille a perdu deux points précieux dimanche dans la course à la Ligue des champions sur le terrain de Lille (1-1), après une grosse erreur de son gardien qui a offert l’égalisation aux Lillois.

  • Vue aérienne de l'ancienne prison d'Alcatraz, dans la baie de San Francisco en Californie, le 16 mai 2024 ( AFP / JOSH EDELSON )
    information fournie par AFP 05.05.2025 07:04 

    Donald Trump a annoncé dimanche soir avoir donné l'ordre à son administration de moderniser et de rouvrir l'emblématique prison d'Alcatraz fermée depuis plus de 60 ans, dans la baie de San Francisco, pour y incarcérer les "criminels les plus dangereux et violents". ... Lire la suite