par Andrew Chung
La Cour suprême des États-Unis a autorisé vendredi l'administration du président Donald Trump à révoquer le statut juridique temporaire de centaines de milliers de migrants vénézuéliens, cubains, haïtiens et nicaraguayens résidant sur le territoire américain.
L'instance a suspendu l'ordonnance de la juge de district Indira Talwani, qui mettait fin à la démarche de l'administration Trump de supprimer le "parole" humanitaire, un programme qui permettait aux migrants de Cuba, d'Haïti, du Nicaragua et du Venezuela d'entrer légalement aux États-Unis sous certaines conditions, avec un permis temporaire pour résider et travailler.
Quelque 532.000 migrants concernés par ce programme, lancé par le prédécesseur de Donald Trump, Joe Biden, sont ainsi menacés d'expulsion le temps que le dossier soit examiné par des juridictions inférieures.
Donald Trump avait signé un décret pour mettre fin au programme le 20 janvier, le premier jour de son second mandat présidentiel.
Comme c'est souvent le cas pour les ordonnances rendues en urgence par la Cour, la décision n'a pas été signée et n'a pas été motivée.
Selon Ketanji Brown Jackson, juge de la Cour suprême hostile à la décision, la décision du tribunal "sous-estime les conséquences dévastatrices de permettre au gouvernement de bouleverser précipitamment la vie et les moyens de subsistance de près d'un demi-million de non-citoyens alors que leurs demandes légales sont en cours d'examen".
(Rédigé par Andrew Chung à New York ; avec Nate Raymond ; version française Etienne Breban ; édité par Sophie Louet)
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