
UNION: MICHEL A FAIT DES PROPOSITIONS POUR SORTIR LES NÉGOCIATIONS DE L'IMPASSE
BRUXELLES (Reuters) - Charles Michel, le président du Conseil européen a soumis aux dirigeants des Etats de l'Union une série de propositions destinées à sortir de l'impasse les négociations sur le plan de relance européen, a-t-on appris samedi de sources diplomatiques.
Selon ces sources, la part de subventions comprises dans le plan de relance, d'un montant global de 750 milliards d'euros, serait réduite à 450 milliards d'euros au lieu de 500 milliards.
Ces propositions comprennent également un dispositif d'urgence sur l'allocation des fonds, une solution qui serait de nature à rassurer les Etats dits "frugaux" qui souhaitent que l'octroi de subventions soit soumis à des conditions et que les Etats les plus affectés par la crise sanitaire privilégient les emprunts.
Les "Vingt-Sept", qui se retrouvent physiquement à Bruxelles pour la première fois depuis le début de l'épidémie de COVID-19, ont interrompu vendredi leurs négociations sans parvenir à la moindre avancée, en raison notamment des positions défendues par Mark Rutte, le Premier ministre néerlandais.
Les propositions avancées samedi par Charles Michel pourraient toutefois contribuer à détendre l'atmosphère et vont même "dans la bonne direction", a déclaré un diplomate néerlandais.
"C'est un ensemble et il reste beaucoup de questions à régler. Mais les propositions sur la gouvernance mises en avant par le président du Conseil européen Charles Michel vont vraiment dans la bonne direction. Beaucoup de sujets sont encore en suspens", a-t-il prévenu.
Les conditions posées par les Pays-Bas et la menace d'un veto hongrois continuent de peser sur les chances de parvenir à un accord sur un fonds de relance doté de 750 milliards d'euros (initialement composé de 250 milliards de prêts et 500 milliards de subventions), en complément du budget pluriannuel commun qui serait porté à 1.100 milliards d'euros sur sept ans (2021-27).
D’un côté Paris, Berlin ou Rome sont favorables à l’idée de simples transferts budgétaires aux Etats les plus touchés, et, de l’autre, les Etats dits "frugaux" - Autriche, Pays-Bas, Danemark et Suède - préfèrent l’option de prêts remboursables.
(Gabriela Baczynska; version française Nicolas Delame)
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