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Tunisie : l'islam ne sera pas religion d'État dans la nouvelle Constitution, selon le président
information fournie par Boursorama avec Media Services 21/06/2022 à 14:24

Le projet de charte se veut expurgé de toute référence à l'islam, pour combattre les partis d'inspiration islamiste comme Ennahdha.

Sadok Belaid (à gauche) et Kais Saied (à droite), à Tunis, en Tunisie, le 20 juin 2022. ( Tunisian Presidency / - )

Sadok Belaid (à gauche) et Kais Saied (à droite), à Tunis, en Tunisie, le 20 juin 2022. ( Tunisian Presidency / - )

Pour la troisième fois depuis 1959, la Tunisie va se doter d'une nouvelle Constitution. Et pour la première fois, celle-ci ne définira pas l'islam comme religion d'État, a confirmé le président tunisien Kais Saied mardi 21 juin.

"Dans la prochaine Constitution de la Tunisie, nous ne parlerons pas d'un État dont la religion est l'islam mais (de l'appartenance de la Tunisie) à une Oumma (nation) dont la religion est l'islam. La Oumma et l'État sont deux choses différentes ", a déclaré Kais Saied à des journalistes à l'aéroport de Tunis.

Kais Saied s'est vu remettre lundi un projet de nouvelle Constitution qu'il doit valider avant de le soumettre à référendum le 25 juillet, jour du 1er anniversaire du coup de force par lequel il s'était arrogé les pleins pouvoirs.

Combattre les partis islamistes

Sadok Belaïd, le juriste que dirige la commission chargée de la rédaction de ce texte, avait affirmé le 6 juin qu'il présenterait au président un projet de charte expurgée de toute référence à l'islam , pour combattre les partis d'inspiration islamiste comme Ennahdha, suscitant un vif débat dans le pays.

Le premier article de la Constitution actuelle adoptée en grande pompe en 2014, trois ans après la chute de la dictature de Zine El Abidine ben Ali, stipule, tout comme celle de 1959, que la Tunisie "est un État libre, indépendant et souverain, l'islam est sa religion, l'arabe sa langue et la République son régime" . Dans son préambule, la Constitution de 2014 évoque "l'appartenance culturelle et civilisationnelle (du peuple tunisien) à l'Oumma arabe et islamique" et son "identité arabe et islamique".

Les oppositions inquiètes

La nouvelle Constitution doit remplacer celle de 2014 qui avait instauré un système hybride source de conflits récurrents entre les branches exécutive et législative.

L'opposition et des organisations de défense des droits humains accusent Kais Saied de chercher à faire adopter un texte taillé sur mesure pour lui. Interrogé mardi sur la nature du système de gouvernement qui sera instauré par la nouvelle Constitution, Kais Saied a botté en touche.

"Qu'il s'agisse d'un système présidentiel ou parlementaire n'est pas la question. Ce qui compte est que le peuple a la souveraineté. Pour le reste il s'agit de fonctions et non pas de pouvoirs", a-t-il dit. "Il y a la fonction législative, la fonction exécutive et la fonction judiciaire et une séparation entre elles", a-t-il ajouté.

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